Nous les sociologues nous avons cette tendance très agaçante à mettre les gens dans des cases sans leur demander leur avis, des fois qu'il contredise le nôtre autrement plus fondé scientifiquement. nous le faisons en toute bonne foi et non sans acharnement, avec une minutie extrême, un entêtement qui touche parfois à l'absurde. et quand enf
Laurine T.
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Laurine T.
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04/10/2014
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Tourisme, Lieux et Événements
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J’ai toujours été fascinée par les récits de naufrage, d’embarcations de fortune, d’îles désertes et verdoyantes, hospitalières si on les dompte. robinson crusoé bien sûr, celui de tournier plutôt, philosophique et grave, limbes du pacifique, lu en seconde grâce à cette enseignante exceptionnelle que l’ampleur de notre ignorance
Même le silence va trop vite ce soir. j’ai hésité à écrire. l’inflation de discours, les tribunaux politiques à écran ouvert, les angoisses eschatologiques, les prophètes autoproclamés du nouveau monde, la contemplation désœuvrée de soi (sincère, étonnée, complaisante, belle aussi parfois) dans ces journaux du confinement qui pro
Ils ont bâti des temples éphémères, des maisons papier-mâché aux murs blancs, les traces malhabiles de mains qu’ils payent des leurs avares, gantées, rapaces leurs doigts riches étreignent leurs écus et sèment aux premiers prix des grandes surfaces des pièces cuivrées du ventre des friches, des usines béantes ils ont extrait des inte
Métro lyonnais, un jeudi de froid et de soleil : sous terre il fait béton tiède comme d’habitude. ces gens qui travaillent à la boulangerie de saxe gambetta, quelques mètres sous terre, croisement des lignes b et d, odeur croustillante du pain frais et pâtisseries d'or alignées pour un quadrille : trouvent-ils dans les vapeurs de croissant
Voici presque deux ans, sur une plage du bord de l'océan pacifique, j'observais le vol des pélicans, vol zébré des pélicans au bec en coucher de soleil, pirouettes infinies sur la mer, ballet du soir qui tombe. ils allongeaient leur corps sur les nuages, les ailes rabattues en arrière, agiles aériens au dessus de l'eau, et tout à coup sans
C'est une autre ville, ce soir la même mais sous un autre jour, sous une autre nuit nuit piquetée de lumière et néons d'étoiles artificielles bleues comme le reflet des anges qui dorment sous les ponts, leurs ailes en berceau repliées sur la berge. c’est une autre ville, ce soir la mienne prise entre les eaux des fleuves dans sa robe sombre
Esplanade de la bibliothèque interuniversitaire denis diderot, parvis rené descartes, lyon septième. un lundi de janvier largement au-dessus des normales saisonnières, on fête les paulin. les gens se promènent en petits blousons ou manteaux ouverts, l'heure du café spéculoos est passée, l'entre-midi-et-deux laisse la place au 14-heures-fau
Le camion nettoyeur asperge la rue, comme tous les matins ; bruit liquide et familier du réveil, rassurant : j’habite ici. ma conscience pour moi, disons. la cloche de l’église carillonne les heures en nombre exact, un coup pour les demi-heures. parfois elle joue un air connu dont j’ignore le nom. ça doit être une heure précise, neuf ou
Ce soir, pour la première fois depuis une éternité me semble-t-il, j’ai savouré, avec une joie secrète, le plaisir simple de me promener seule avec moi-même. a la nuit tombée, dans une petite ville des vosges dont je ne sais absolument rien, j’ai marché dans des rues vides à peine éclairées par les auréoles des lampadaires. avant ç