Composition ix, 1936
expo, grenoble / qui se lance dans la lecture de point et ligne sur plan se heurte à la complexité en apparence vaine de la démarche théorique de vassily kandinsky. mais qui regarde les tableaux qui en ont résulté se tait, époustouflé par l'harmonie proliférante qui en fait la chair. la chair, il n'est pas de mot moins
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Mode, Art & Design
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Aucune figure n'apparaît jamais à la surface des toiles de frédéric benrath (1930-2007), et pourtant chacune d'elles représente toujours quelque chose. en digne acteur du mouvement de l'abstraction lyrique, il offre des tableaux à l'absence de traits, certes, mais dont le lyrisme se déploie sans fard, tumultueux ou diffus, des houles sombres
Le tombeau des lutteurs, émouvant tableau peint par magritte en 1960, voit une rose disproportionnée emplir tout l'espace d'une pièce austère, commodément agrémentée d'un plafond, de murs et d'une fenêtre avec vue sur le ciel. autant de pétales aux différentes nuances de rose qui viennent imposer la beauté extravagante de la nature dans
Expo, grenoble / dans sa chambre végétale, labyrinthe sombre où quelques miroirs opaques créent l'illusion de l'espace, cristina iglesias évoque un sous-bois humide, une forêt pétrifiée comme sous l'effet d'un maléfice qu'aurait jeté la cruelle sorcière d'une fable. ainsi que souvent dans les contes, le temps semble s'être arrêté, avo
Le "voyage dans la matière" proposé par l'artiste gabrielle krewet a tout d'une promesse tenue. sans jamais cesser de flirter avec l'abstraction la plus radicale, ses sculptures en céramique prennent volontiers des allures minérales, végétales et organiques. leurs arrondis évoquent des œufs ou des formes de femmes, des ventres et des fesses
Expo paris printemps 2015 / la rétrospective de cet illustre peintre au musée d'orsay présente, il faut bien le reconnaître, une série d'œuvres parfaitement époustouflante. belle parce que traversée des rayons de lumière d'un artiste sobre et calme, de ses couleurs ici froides, là chaudes, mais toujours rondes, de son trait généreux et
Aux faux mystiques, aux dangereux paresseux préférant suivre la meute que penser, confondant croire et s'illusionner, foi et naïveté, virginia woolf répond par des fulgurances littéraires. par l'entremise de personnages traversant le monde des apparences comme les étoiles déchirent le ciel – déjà mortes et pourtant diablement lumineuses
Exposition paris, printemps 2011 / il est des expositions qui marquent plus que d'autres, qui restent en mémoire, latentes, prêtes à ressurgir n'importe quand pour illuminer l'esprit. le prince du rêve est de celles-là. quatre années ont passé sans faire ombre aux sublimes tableaux d'odilon redon (1840-1916), montrés semble-t-il pour subjug
Comme une dernière révérence faite à l'été généreux qui s'est écoulé, voici une incursion dans la touffeur de la sicile à travers le regard du guépard. personnage rendu fameux par le film de luchino visconti (1963), né sous la plume d'un tomasi di lampedusa qui signa là son unique (chef d')œuvre, le prince incarne l'individu enfermé
Combien je donnerais pour flotter endormie, au-dessus des espaces d'ennui que l'on traverse à vivre, tous ces moments où la pensée ne vous quitte jamais qu'on pourrait être ailleurs. un beau ténébreux, julien gracq le paradoxe de la peinture de gauguin réside exactement dans cet « ailleurs » gracqien, dans l'intervalle entre le rêve et la