J’avais pris l’habitude de me promener après le dîner quand, je dis dîner n’allez pas vous imaginer des choses… en général, il n’y avait qu’un bout de pain rassis, un vieux camembert et une bouteille de vinasse sur la table. je mangeais devant la télé éteinte. non, ce n’était pas que j’étais un rabat-joie, un anti-télé o
Pascal BLONDIAUX
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Pascal BLONDIAUX
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11/07/2014
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Littérature, BD & Poésie
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Je ne dis pas, je ne dis pas des paroles honnêtes, parce que je m’allonge parfois dans l’obscénité, et j’attends, sans rien vouloir, que tout reflux dans la pureté, brûlé par des dénis et des résolutions branlantes. tu m’écoutes ? je te parle, je te dis je regarde les hommes marcher en silence, en bas, on n’entend rien parce que
Episode 2 du livre immersif... vous l'attendiez tous, je crois ? la trahison de proxy
Vous ne me voyez pas arracher les pages d’un livre de poche fumer une cigarette mal roulée après des années d’abstinence barboter dans l’injustice me raidir comme les cadavres. je suis un oiseau au milieu du salon je rejoue la chasse aux canards dans les marais vaseux, j’enfle l’éternité de mon vice stagnant, comme un incompris qui d
Mon fils danny, à l'aube de ses huit ans, fut frappé d'un mal étrange. il ne dormait plus. je ne parle pas d'insomnie ou de sommeil agité, non, il ne dormait plus, tout simplement. il commença par venir nous tirer du lit, ma femme et moi, une cinquantaine de fois par nuit, jusqu'au matin, se plaignant que ses yeux restaient ouverts même si il
Une odeur de pluie me parvenait depuis le jardin. une timide averse d'été. couché sur mon lit, les yeux clos, je humais le parfum de terre mouillée. le visage de marion m’apparut un bref instant, puis s'effondra comme un immeuble en ruine et redevint vapeur blanchâtre, ondulante, parmi d'autres formes incompréhensibles, dans les ténèbres
Je m’étais levé à onze heures. j’avais bu toute la nuit, en écoutant du blues et en rejouant les riffs qui me plaisaient sur ma guitare désaccordée. j’avais vomi dans la nuit en douceur. mon père était décédé la veille. j’étais rentré à la maison et la famille était en pleurs. j’ai compris. je suis resté debout au milieu d
La cuillère avait joliment tinté dans la tasse que je venais de lui servir. je posai un œil sur elle. aucune réaction. je retournai à la cuisine et revins avec une carafe pleine de café. elle n'avait toujours pas dit un mot. je remplis nos tasses, comme on sert le thé en orient, le récipient bien haut, en savourant le son du liquide qui s'
Depuis trois jours déjà, je m'éclate au boulot déchargeant en chantant mes caisses et mes cageots je suis fier d'être utile à notre économie et heureux quand je vois le patron qui sourit - mais c'est nul... - carrément, c'est de la merde... c'est... - dramatique. je sais les mecs... on est tous les trois assis à la terrasse du troquet, bob