"Save the last dance", un film de Thomas Carter
"Save the last dance" est une romance sortie en 2001. Son réalisateur, Thomas Carter, s'était déjà illustré en 1997 avec "Le flic de San Fransisco", l'un des plus mauvais films avec Eddie Murphy. Depuis, à part "Coach Carter" en 2005, rien ne caractérise particulièrement sa carrière. Alors, ce "Save the last dance" peut-il être l'éclair d'une filmographie quelconque ?
Synopsis
Un malheur ne vient jamais seul
Sara Johnson est une jeune lycéenne qui vient de perdre sa mère. Ayant une passion pour la danse, elle veut entrer dans une école, mais elle échoue à l'examen de passage.
Se retrouvant chez son père, elle doit alors faire face à une nouvelle vie. Nouveau cocon familial moins apaisé, nouvelle école et nouveaux camarades à séduire, elle doit répondre à tous ces défis. Mais l'unique chose qui la motive est son nouvel essai à venir pour l'école de danse.
Un noir, une blanche, deux possibilités
C'est alors qu'elle rencontre Derek Reynolds, un brillant jeune garçon afro-américain partageant son affection pour la danse. Mais leur relation devient assez rapidement conflictuelle, non pas particulièrement entre eux, mais vis-à-vis de l'entourage. Ils feront alors tout pour sauver leur dernière dance.
Quelle portée ?
Ironie, quand tu nous tiens
Quand on met un noir dans un contexte blanc, cela donne un film comique. Quand on fait l'inverse et ici le blanc est une blanche, donc la tonalité tragique est accentuée, ça devient un drame et cela semble naturel.
Des tensions
Ici, il s'agit d'un amour à protéger, d'une relation bâtie contre les communautarismes. La jeune Sara va devoir lutter contre une autre fille qui voit déloyale la concurrence de cette petite blanche dans la course à Derek.
Puis, les amis de celui-ci semblent ne pas comprendre non plus pourquoi il s'embête avec cette fille quand son charme pourrait lui offrir toutes les autres. Même la sœur de Derek, bientôt amie de Sara, finira par lui dire que dans leur monde, il n'y a pas d'égalité, il n'y a pas de tolérance. La discrimination, les Afro-Américains la vivent tous les jours.
À trop vouloir en dire
C'est là où "Save the last dance" veut en venir. Sauf que tout cela est noyé dans la romance d'adolescente, dans la volonté classique d'acceptation de la jeune fille, dans ses rapports avec son père.
Trop de thèmes se mêlent, en plus de la conquête de son rêve de danseuse. Dans cette situation, le spectateur ne retient que le plus directement accessible.
Conclusion
Alors, le film potentiellement plus porteur ne devient qu'une sorte de teen-movie.