« charles avait été le dernier à quitter la " chinaille ". deux années avaient passé depuis son départ de clairpont. il était revenu pour une journée dans ce quartier où il avait vécu pendant plus de cinquante ans. fiévreusement il avait voulu tout revoir : les lieux qu’il avait arpentés avec son ami tomi. des lieux, si humbles pourt
MûreBéni3501381
M
MûreBéni3501381
Ses blogs
« Tomi, reviens vite… » : une histoire des Clairpontois
La Nouvelle Revue des Trois Fadas édite « Tomi, reviens vite… » : une histoire des Clairpontois au moment où leur immeuble (un bâtiment très social nommé "la Chinaille") va être démoli. Les habitants livrent leurs ressentis grâce à des personnages emblématiques comme Tomi U. et ses 3 fadas.
MûreBéni3501381
Articles :
103
Depuis :
17/09/2019
Categorie :
Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
Une critique, de « tomi, reviens vite… », parue dans le « le magazine lira »
Les lecteurs assistent, avec l’agonie de cet immeuble nommé « la chinaille », aux résurgences d’un vieux passé où l’excessif devient quotidien comme pour oublier que chacun est fréquemment médiocre. le déroulement du roman n’est pas sans mobiliser un crescendo de la fatalité, comme si tout était condamné à ne jamais pouvoir se
« à dans l’ordre d’arrivée : sergio, sarah, chavha, luiza, alexeï, alina, frédéric, liliane, alexanjro, patricia, samir, abdul, georges, farzad et jihane, aisha et javid, mei & jie, les deux guy, joseph, matthieu… à toujours dans l’ordre d’arrivée : corentin avec sa maquette de la chinaille, cyrille avec ses récupérations source
« […] "je suis ce rien", disait alexanjro , je suis "l'homme-qui-n'est-personne". il avait tenté de se jeter sous un train sur la voie ferrée en contrebas de la " chinaille ". la suite de son histoire, c’était, qu’après avoir manqué ce suicide, il s’était résigné au monde. "pour les gens simples, les choses sont ce qu’elles sont,
« qu’est-ce qu’être fidèle ? sommes-nous fidèles à notre idéal ou nous trompons-nous ? ce sont des questions qui traversent la vie de tout homme, quelles que soient ses croyances. comment rester fidèle à ce qui a été l’idéal de sa jeunesse ? est-ce l’adapter ou le fossiliser ? comment ne pas trahir la mémoire de l’être qu’o
« à la " chinaille " avait vécu un homme dont le patronyme était connu de très peu d’habitants. et pourtant, d’une certaine façon, tout le monde l’avait "connu" en le désignant par l’expression "l’homme projetant une obscurité bleue", car dès qu’il faisait noir, son appartement était le seul d’où émanait un inaccessible é
« nous, les trois fadas, ne doutons pas que le christianisme soit une des grandes constructions de l’esprit humain. évêques en violet, cardinaux en pourpre, crosses, mitres, cérémonial, sacrements, chants, formules… permettent une théâtralité pas éloignée des aspects païens : ce qui n’est pas pour nous déplaire. mais sur le plan m
« tomi avait toujours été conscient du tragique quotidien de l’homme face au chaos de l’existence et par ses efforts désespérés et comiques d’y trouver un sens et de s’y ancrer. liliane – qui hésitait tant sur le seuil de sa liberté – pressentait que, pour elle, le dehors vaudrait le dedans et l’envers l’endroit : comme une
« tout était bleu. il n’y avait plus aucune vie. était-ce un échec ? » (p. 300)
Quand les engins de démolition eurent fini leur travail, il ne restait en lieu et place de la " chinaille " que des gravats, dont quelques-uns avec de beaux reflets bleu cobalt et, fait extraordinaire, une porte bleue totalement intacte : c’était celle de l’appartement de " l’homme projetant une obscurité bleue "…
une pierre seule ne peu