Je me rends compte que je suis une survivante. ceux qui étaient malades en même temps que moi, ou avant, ou après, sont morts ou ont rechuté. je suis une des seules à être encore en "rémission", comme ils disent... etrange sentiment face à cette impression de faire du rab. cela ressemblerait presque à de la culpabilité. pourquoi moi ? etr

Etre là pour le suivi des devoirs, les premiers chagrins d’amour les balades sur la plage les couchers de soleil les pique-nique en montagne les repas de famille les comédies romantiques les calins dans le lit les grandes discussions sur la vie sur l’orientation les colères, les cris, les débats etre là pour les petits rien pour les grands

Bon, je l'avoue, octobre rose, ca m'énerve.... voir tous ces gens courir partout avec leur t.shirt roses....sans parler des parapluies, des drapeaux, des affiches.... tous roses, bien évidemment.... pourtant, chaque année, je donne à l'institut curie. mais toute cette guimauve rose dégoulinante me laisse quelque peu perplexe. cependant, l'autr

Une phrase entendue dans une conversation…. « le cancer, on le sait, c’est suite à des difficultés, à la psy… » comme si on avait le cancer parce que l’on n’a pas su gérer les difficultés, comme si on était des personnes faibles, fragiles ; comme si on n’assumait pas les difficultés que la vie vous met en travers. ce discours m

Aujourd'hui, mon fils a fait 300 kms aller-retour pour aller chercher sa soeur jumelle, coincée par les intempéries qui ont anéanties les voies sncf. anecdotique certes, et pourtant, ce petit épisode m'a fait chaud au coeur. il montre que mes jumeaux de 20 ans se soutiennent, peuvent compter l'un sur l'autre. ils sont frère et soeur de sang, d

En ce moment, et depuis quelque temps déjà, j'effectue un gros travail sur moi. j'essaye de me "détacher de mes jumeaux", d'être moins mère louve. certes parce qu'ils vont avoir bientôt 20 ans et qu'il est bien qu'ils commencent à prendre leur envol dans cette vie d'adulte qui leur ouvre grand les bras. mais aussi parce que je pense qu'il es

En fait, je me rends compte que ce qui m’embête le plus, c’est, si je pars, que mes enfants n’auront plus la maison dans laquelle ils ont grandi. leur maison...vu que je suis locataire. ils perdront ce point de repère, ce nid. vu ma maladie, je n’ai pas eu accès au crédit et donc, je suis condamnée à être locataire. que deviendront n

Trois ans de rab ! trois années de rémission. a vivre tranquille, à profiter du quotidien, des choses simples, de mes enfants. l'important n'est pas de courir partout, de vouloir gagner du temps pour tout faire, tout voir. l'essentiel est dans les choses simples, pour profiter, partager. prendre le petit déjeuner dehors, sous le figuier ; senti

La maladie m'aura appris aussi une chose : le détachement. le comble pour moi qui qui veux toujours tout maîtriser. détachement par rapport aux choses, aux personnes, aux êtres que l'on aime, aux ambitions, aux projets, aux rêves.... il faut accepter de laisser aller les choses, de les laisser filer. accepter de ne pas avoir le choix, de n'êt

Après deux ans d’arrêt maladie, je pensais reprendre mon travail comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé, "comme avant".... avant tout ca.... d’ailleurs, à tous mes collègues qui venaient me voir pour prendre de mes nouvelles, pour voir « comment j’allais », je leur répondais « ca va. c’est fini. on n’en pa