Si la vie était un roman on porterait la tête sous le bras quand elle devient trop lourde on persuaderait la porte de s’ouvrir bien gentiment quand on a oublié ses clés on entrerait dans les tableaux pour s’y promener à son aise on fendrait les lacs d’un revers de main pour traverser à pied sec on irait au bureau dans son lit pour passe
Quelles Nouvelles ?
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Traductrice littéraire et lectrice d'édition. Auteur de nouvelles, textes courts, critiques, billets d'humeur et poèmes.
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Amoureuse des belles lettres et des bons mots, j'aime prêter ma plume aux acteurs de l'édition.
L'angoisse de la page blanche m'étreint rarement ; la crampe de l'écrivain, plus souvent.
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21/03/2008
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Mode, Art & Design
Articles à découvrir
La femme-objet il s’assoit sur ses principes – c’est la femme-chaise. il la plie à tous ses caprices – c’est la femme-roseau. il se peigne en regardant dans ses yeux – c’est la femme-miroir. il plonge en elle – c’est la femme-puits. il s’enracine en elle – c’est la femme-tronc. il déverse sur elle un flot d’ordures – c
Votre question m'a plongé dans un puits, dans un trou, dans un embarras dans lequel je n'étais pas tombé depuis de nombreuses années. voici plusieurs réponses. mon amour pour la vie est hésitant ; j'écris donc pour assurer ma survie. j'essaie de bien écrire pour qu'on ne me surprenne pas à raconter des conneries comme un politicien. au vie
Je suis assez fier de moi, j’ai réussi à piquer des biscuits en cuisine, personne ne s’est aperçu de rien. depuis quelques jours, au réfectoire, je mets dans ma serviette en papier une partie du repas pourri qu’ils nous servent, et ni vu ni connu, je la planque dans ma poche. une fois dans ma chambre, je transfère le tout dans mon sac à
Je ne sais pas comment elle a fait pour entrer, elle a dû profiter de la nuit pour s’installer dans ma tête, la bestiole, se glisser dans mon oreille ou se faufiler par ma bouche ouverte et s’installer dans ma tête, la bestiole, et depuis mon crâne est son royaume. elle me bouffe me creuse me grignote de l’intérieur, la bestiole, chaque
Les parallélépipèdes quelque part sur cette terre – en un lieu équidistant de nos villes par rapport à une ligne de symétrie qui reste à définir –, vit un peuple étrange, le peuple des parallélépipèdes. les parallélépipèdes font tout comme nous, mais à l’envers. ils boivent dans des verres vides, dorment dans des lits soudés
Un soir, dans un geste de dégoût incontrôlable, il la jeta dans le vide-ordures. quand il avait rencontré huguette, elle travaillait comme croupière dans un casino de province et la virtuosité avec laquelle elle manipulait, distribuait, ramassait les cartes l’avait fasciné. très vite, il lui avait demandé sa main. très vite, elle avait
À louer cerveau jeune, non-fumeur, très peu servi, bien entretenu. horaires à définir. faire offre au journal qui transmettra. référence 74896-az-36
L’homme est sa propre prison. mon fils prétend que j’oublie. que je deviens négligente. j’ai beau protester, tempêter, donner de la voix pour l’impressionner, il ne me fait pas confiance. mon appartement est envahi de petits bouts de papier couverts d’une écriture rageuse : — pense à boire suffisamment ; — pense à fermer à clé
Depuis plus d’une semaine, lucien faisait le même rêve. nuit après nuit. un rêve épais et dense comme la tartine de pain qu’il trempait tous les matins dans son café. nuit après nuit, il rêvait qu’un homme était étendu le long de son lit, sur son tapis persan. raide mort. ce rêve était si cru, si criant de vérité que, quand il e