Baguettes magiques de bois mort, orchestre d'étoiles sans branches, petites lames aiguës et sèches dont même l'ombre coupe, ballerines légères tombées des arbres. sur la toile fanée du sommeil, on s'effrite sans bruit.

Lorsque hamm, l'aveugle sans jambes, sifflera afin que clov vienne et qu'il ne viendra pas, hamm ne saura pas si clov est parti ou bien mort. s'il est parti, son fantôme reviendra pour mettre le réveil, il sonnera et hamm saura que clov est parti. s'il est mort, une odeur infecte en émanera, mais une odeur infecte emplit déjà tout l'univers. s

Quelques minutes d'absolu. un duel à trois dans un désert apocalyptique, dans un cimetière-arène où les morts devenus spectateurs assistent au combat de dieux armés, à la lutte de l'individu poussé aux limites par l' "auri sacra fames", cette maudite soif de l'or qu'immortalisèrent un jules verne dans la chasse au météore, un blaise cend

Miroir magique dont l'image trompe les heures nacre issue d'un mirage aquatique etonnement d'un bal où fleurit l'impossible mélodie, carmen, soupir, voix ailée ombre dansante parmi l'éphémère sarabande de l'oubli et du souvenir ysopée sur la naissance de l'amour nuageuse couronne sertie d'éclairs effleurement d'oasis, balbutiement d'étoile

Un bus s'arrête. des gouttes de passagers s'infiltrent, puis l'animal repart dans un rugissement mécanique, soulevant comme une vapeur figée. le lieu a un nom ici, presque un chuchotis : attente.

Auto-centrisme et solipsisme : d'un miroir l'autre, même solitude, même rire. x est jaloux, y vient de perdre son match de volley-ball, a et b, après deux ans de commune félicité, se sont séparés sur un banal coup de tête : si je n'étais pas là pour assister à ces menus évènements, de tout cela, néant ! les choses n'ont de sens que ce

"au chili, à trois mille mètres d'altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d'atacama pour observer les étoiles. car la transparence du ciel est telle qu'elle permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. c'est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies,

La scène revêt soudain les couleurs fantastiques de l'aventure humaine et c'est toute une vie de cinéma qui prend enfin sens. le bandit, en heurtant la dalle, devient ce qu'il a toujours été : un chasseur de rêve. fiévreux, le grain de la pierre brille alors de tous les fantasmes. chaque tombe devient un mythe possible, sonnant et trébuchan

Des micro-mouvements qui épousent le hénissement de l'absurde, un vestiaire qui répond au bousculement des âges, un air de parenté avec la surmarionnette... l'odyssée du butoh, ou sankai juku.

... de la façon la plus objective - c'est entendu - je récompenserai ces quatre films :