Céline, le plus infect des génies, le plus grand, peut-être, littérateur depuis... peu importe ! suffit de le lire un peu pour voir. chacun se fait son idée, là n'est pas la question. par contre, ce qui est notable, c'est que dans le genre maudit, il a explosé tous les plafonds. on en est gênés, surtout en france d'ailleurs. faut dire qu'i
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Digitus-Impudicus / le blog d'Ignatius
Chroniques acides et amours incontrôlables. Nouvelles, poésies, roman
ignatius
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Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
Y a ce fantôme nonchalant qui hulule entre les portes, rase les plinthes, tourbillonne comme pour rien dire... il a fait le tour de la ville, y s'est engouffré, il a léché des trucs pas catholiques, pas racontables, fourré son nez de pureté montagnarde un peu partout, et il revient, blanc comme neige, intact, pas bouleversé. moi les fantôme
Nous drapés linceul ensorcelé léthargiques nous saturés de savoir parfois gerbant oublions oublions oublions chaque matin machines à oublier ici et là je lis j'entends "quelle claque !" mes petits salauds... mes petits salauds ! comme si les statues empoémées étaient là pour vous filer des beignes ! certains sont montés sur des colonnes
Monde tu me fais mal au ventre quand tu geins aux aurores cette lueur qui piaille aux paupières et traînes aux rues béantes d'autres intestinaux foutus de viande pour qui je n'ai pas d'autres mots qu'une compassion idiote et mal articulée je me souviens d'un rêve d'enfance où la machine immense & impitoyablement belle semblait ignorer un pous
J'ai souvent voulu crever comme un poème qui s'autodétruirait après qu'on l'aura lu
Pas plus habilité que vous que ce boulanger simplet que la star jetable d'une émission poubelle que ce type si mystérieux au regard encore vivant toujours assis au même endroit de la même rue ou qu'une petite salope harcelant une autre future petite salope sur un réseau social pour avoir des opinions futées, tranchées sur le fruit et le ver
Ils sont dans un train qui va quelconque à travers quelques lumières dans la nuit qui bavent sur les vitres dans un halo de néons blancs leurs corps avancent lentement les yeux vissés l'un à l'autre des mots silencieux coulent entre eux deux sa main à elle se lève et enveloppe légère le tissu usé et gris de sa joue à lui ils se sourient
Il y a des herbes sèches et des plantes étalées dans la poussière et les marques grasses du temps qui passe c'est le jardin d'intérieur que tu as fait pour le vieux chat il déambule dans sa petite cellule un soleil de verroterie, presque glacé, machinal comme un regard las, rampe en frissonnant jusqu'à nous cette chambre n'a rien d'un tombe
Je voulais vous épargner la merde et pourtant la vérité c'est que je bande pour la mort au matin quand le monde vient s'engluer dans mon regard je ne demande qu'à jouir, me vider baiser des vagins de porcelaine jusqu'au frisson, l'oscillation où mes yeux roulent un instant dans le néant il n'y a plus d'émotion ni bourdonnement dans le corps
Tu te dis fan de rimbaud à tout le moins rimbaldien d'ailleurs tes semelles te portent loin enfin jusqu'au bout des rues, jusqu'au bout du vent et c'est pas si mal déjà tu cherches tes fleuves, tes bleuités tes cabarets, tes fées vertes ou bien rouges pute (ça fera ton sur ton avec satan qui te poursuit) rimbaldien tu cherches à noyer père
On voulait bouffer un peu d'vie rire et s'amuser connement alcool et accordéon rue des teinturiers mais l'été a fichu l'camp dans un futur et les roues sur le canal laissent filtrer la transparence et l'ennui d'un trottoir à l'autre d'un bar à l'autre d'un platane à l'autre d'un visage à un autre c'est un musée, putain rien qu'un musée et