Nadine Trintignant : biographie

Nadine Trintignant, née Marquand le 11 novembre 1934 à Nice, est une cinéaste française. Femme engagée en faveur du féminisme, elle signa la pétition appelée "Le manifeste des 343", demandant la légalisation de l'avortement. Mère de 3 enfants, elle perdra Pauline très tôt et Marie en 2003 qui fera la Une en tant qu'affaire Marie Trintignant.

Ses premiers pas

En 1967 on découvre sa première œuvre, "Mon amour, mon amour" dans lequel joue Jean-Louis Trintignant son époux, ainsi que Valérie Lagrange et Michel Piccoli.

Sa carrière

Elle enchaîne en 1968 avec "Le voleur de crimes". En 1971, elle va produire une œuvre quasi autobiographique, "Ça n’arrive qu’aux autres", suite au décès de sa fille Pauline, qui succombe à la mort subite du nourrisson à l’âge de 9 mois. Catherine Deneuve, Marcello Mastroianni et Serge Marquand, son frère, sont à l’affiche. Suivent alors "Défense de savoir" en 1973 et "Le voyage de Noces" en 1975. En 1976, elle va écrire le scénario d’un épisode de la série "Madame le Juge". En 1980, c’est en tant qu’actrice qu’on la retrouve dans "Premier voyage" dont elle est également scénariste, au coté de Richard Berry, Patrick Chesnais et son fils, Vincent Trintignant. Elle continue avec "L’été prochain" en 1985, "La maison de jade" en 1988. En1991, elle réalise un court-métrage de 3mn en compagnie de 29 autres réalisateurs, sur un appel d’Amnesty International, concernant la condition des prisonniers politiques. En 1995, elle enchaîne avec une participation à "Lumière et compagnie" avec 49 autres de ses confrères, pour célébrer le centenaire de l’histoire du cinéma, et elle dirige pour la première fois sa fille Marie dans "Fugueuses", dans lequel jouent également Nicole Garcia et Irène Jacob. Dès lors, c’est surtout pour la télévision qu’elle va travailler. Elle va écrire en collaboration avec son fils Vincent "L’insoumise", "L’île bleue", toujours avec Vincent en 1997. En 1999, elle dirige sa fille Marie dans "Victoire ou la douleur des femmes" et "Colette, une femme libre", sa dernière œuvre sur la vie de l’auteur, tournage durant lequel cette dernière trouvera la mort. Elle écrit alors un récit et deux romans entre 1997 et 2002, avant de dédier "Ma fille, Marie" à la disparue en 2004 dans lequel elle attaque sans conteste celui qui causa la tragédie. Sa biographie paraît en 2006 "J‘ai été jeune un jour", et c’est dans un recueil de nouvelles, "Une étrange peine", qu’elle dépeint tous les drames de sa vie. En 2010, elle met en scène "Ce soir j’ovule" de Carlotta Clérici.

Sa vie privée

Lorsqu'elle divorce de Jean-Louis Trintignant, elle garde le nom. Elle sera la compagne d'Alain Corneau, jusqu'à la mort de celui-ci, en 2010.