Marc Machin : biographie
En 2001, une femme est sauvagement assassinée sur le pont de Neuilly, à Paris. Un jeune homme, Marc Machin, appréhendé par la police, avoue le crime. Quelques années plus tard, un homme se livre à la police et avoue être l'auteur de ce meurtre. L'affaire est lancée : un innocent est en prison depuis 7 ans !
Premier pas
Marc Machin est un jeune marginal qui traine souvent aux alentours du pont de Neuilly, dans les Hauts-de-Seine. Il est connu des habitants du quartier. Sa mauvaise réputation repose surtout sur son état, plutôt que sur son comportement. Il boit de l'alcool, fume du shit, mais ce n'est pas un violent.
Meurtre et témoins
Le 1er décembre 2001, il se trouve, comme d'habitude dans le coin. Mais ce jour-là, une femme va être tuée à coups de couteau, et des témoins vont signaler sa présence à la police. Marc Machin est un suspect.
Sa carrière
Le 1er décembre 2001, Marie Agnès, 45 ans, se rend à son cours de gymnastique. Cette mère de famille, assistante de direction, souhaite profiter d'un peu de temps pour elle. Elle traverse le pont de Neuilly, lorsqu'elle est sauvagement agressée. On retrouvera son corps criblé de coups de couteau.
L'affaire Marc Machin
Sous la foi de témoignages occulaires, dans les jours qui suivent, Marc Machin est interpellé par la brigade criminelle. D'abord, retenu en qualité de témoin, il est rapidement placé en garde à vue.
La garde à vue
Pendant les 48 heures légales de la garde à vue, Marc Machin nie toute implication dans le meurtre odieux de Marie-Agnès. Les services de police décident de la prolonger. Au bout de plusieurs heures, Marc Machin avoue le meurtre. Admis devant un juge d'instruction, il est aussitôt mis en examen et écroué. Nous sommes le 14 décembre 2001.
Rétractation
Dès son arrivée en cellule, Marc Machin se met à crier son innocence. Il se défend d'aveux passés sous la pression et la fatigue. Il ne cessera de le dire pendant les années qui vont suivre. Mais personne ne semble l'entendre. Même lorsqu'un meurtre similaire est commis l'année d'après.
Un vrai coupable
En mars 2008, un homme, David Sagno, se livre à la police et avoue les meurtres de Marie-Agnès (2001) et Maria-Judith (2002). Sa déclaration est confirmée par des résultats ADN.
Marc Machin est innocent
Pourtant, sa demande de remise en liberté est rejetée, et il retourne en prison. Il n'en sortira qu'en octobre 2008. Soit, plus de six mois après les aveux de l'assassin.
Son action
Marc Machin a avoué un crime qu'il n'a pas commis. Libéré en 2008, le jeune homme reste fragile. Victime d'une erreur judiciaire flagrante, il espère obtenir l'acquittement.