Ginette Neveu : biographie
Considérée par beaucoup de mélomanes comme la plus grande violoniste du XXème siècle, la Française Ginette Neveu a laissé une vingtaine d’œuvres enregistrées, qui permettent de découvrir son immense talent d'interprète. Sa disparition fut malheureusement éclipsée par la mort, dans le même accident, du grand boxeur Marcel Cerdan. Voici son histoire.
Les débuts
Dernière d'une famille de cinq enfants, Ginette Neveu est née le 11 août 1919 à Paris. Sa mère, professeure de violon, la met très tôt à la pratique de cet instrument, ayant perçu très jeune, des dons exceptionnels. 1926 voit les débuts publics de Ginette Neveu, Salle Gaveau. Son interprétation du Concerto de Max Bruch lui permet de gagner sa toute première récompense au concours Léopold Bellan. À 9 ans, elle reçoit le Prix d'Honneur de la Ville de Paris et également le premier Prix de l’École Supérieure de Musique. À l'été 1930, après seulement huit mois d'enseignement au Conservatoire de Paris, elle décroche le premier Prix de violon. Âgée alors de seulement 11 ans, elle connaît un succès, qui ne s'était plus produit depuis un demi-siècle. Cette récompense est la première étape qui doit la mener à se faire reconnaître et ainsi parvenir à entamer une carrière internationale. À 14 ans, elle intègre la classe de la très réputée, Nadia Boulanger. Après un trimestre d'études de composition, elle a déjà composé un concerto avec orchestre, un caprice et trois sonates pour violon seul. Lors du Prix international Wieniawski (réservé au moins de trente ans), à Varsovie, dont le jury est composé de vingt et un membres de différentes nationalités, elle remporte le premier Prix, dominant ainsi 180 violonistes. Elle devance David Oïstrackh, qui deviendra l'un des plus grands violonistes du XXème siècle. Elle est alors seulement âgée de 15 ans et elle atteint déjà la renommée mondiale. Une grande carrière l'attend.
La gloire et le drame
La violoniste Neveu Ginette, unanimement reconnue pour son immense talent d'interprète, donne des récitals dans le monde entier. Pendant les années de guerre, elle élargit son répertoire et approfondit son jeu. Le chef d'orchestre Herbert Von Karajan l'aide à enregistrer ses meilleures interprétations. Elle va ainsi enregistrer pour la maison de disques EMI, le "Concerto pour violon" de Sibelius, le "Concerto pour violon" de Brahms, "Tzigane" de Maurice Ravel, ou encore le "Poème Opus 25" de Chausson. Elle donne son dernier concert à la Salle Pleyel, le 20 octobre 1949. Elle disparaît malheureusement le 28 octobre 1949 dans l'accident d'avion du vol reliant Paris à New York, au large des Açores, avec les 48 passagers, dont le boxeur Marcel Cerdan.