Gabriel Fauré : biographie
Gabriel Fauré (1845-1924) est un compositeur qui a marqué son époque, mais aussi le renouveau de la musique française. Fort d'une centaine de mélodies, il s'est également frotté à la musique religieuse, a été organiste, et a dirigé le conservatoire de Paris. Il est reconnu pour son génie harmonique, entre autres talents.
Premiers pas
Fils d'instituteur, Gabriel Fauré est né le 12 mai 1845 à Pamiers (Ariège). Un don précoce pour la musique le mène très jeune à Paris, où il entre à 9 ans à l'école de musique classique et religieuse Niedermeyer. Alors élève de professeurs de renom, dont Camille Saint-Saëns qui deviendra son ami, il étudie le piano, la composition, le contrepoint, l'orgue, l'harmonie, etc. jusqu'en 1965. Fort de nombreux prix et diplômes, Gabriel Fauré devient organiste à la basilique Saint-Sauveur de Rennes, puis à l'église Notre-Dame-de-Clignancourt de Paris. Après la guerre franco-prussienne, où il s'est engagé, il est l'un des créateurs de la société nationale de musique (1871) avec les grands musiciens parisiens de l'époque.
Sa carrière
Introduit au salon de Saint-Saëns, Gabriel Fauré fréquente alors Flaubert et autre George Sand. Après avoir enseigné à son tour à l'école Niedermeyer, il supplée Saint-Saëns à l'église de La Madeleine en 1874 et deviendra titulaire du grand orgue en 1896.
Entre temps, et après des fiançailles rompues avec Marianne Viardot, il noie sa déprime en voyageant en Allemagne : il rencontre Liszt et admire les oeuvres de Wagner.
Il se marie en 1883 avec Marie, fille du sculpteur Emmanuel Frémiet, qui lui donne deux enfants. C'est à cette époque qu'il compose de nombreuses mélodies et pièces pour piano. Il esquisse son "Requiem" en 1888.
Les années 1890 seront fastes : après un voyage marquant à Venise, il devient inspecteur des conservatoires en province, puis professeur au conservatoire de musique de Paris en 1896.
Il enseigne alors à Maurice Ravel, ou Nadia Boulanger, sans oublier Koechlin, Enesco. Il devient directeur du conservatoire en 1905 et veut dépoussiérer l'enseignement. Ses problèmes de surdités le contraignent à démissionner en 1920. Il a alors 75 ans.
Il a aussi été critique musical au Figaro entre 1903 et 1921.
Il meurt d'une pneumonie en 1924, bénéficie d'obsèques nationales à La Madeleine et est inhumé au cimetière de Passy.
Son oeuvre
Musiques de chambre et de salon, et près d'une centaine de mélodies (dont "La Bonne Chanson", 1894) à son actif, Gabriel Fauré a marqué la musique française. De ses quelques pièces pour orchestre, on retiendra "Pelléas et Mélisande" (1898), entre autres. L'orchestration de son célèbre "Requiem" est terminée en 1900. Année où il a créé "Prométhée" à Béziers. En 1913, c'est "Pénélope" qui obtient un triomphe.