Une évolution en dents de scie
En matière d'investissement, les banques ont poursuivi leurs efforts, notamment vers la qualification des ressources humaines. Les principaux indicateurs du tableau de bord de l'économie guinéenne ont été caractérisés durant l'année 2011, par une évolution erratique.
Les prix à la consommation ont été caractérisés par de fortes pressions inflationnistes liées aux variations du prix du carburant, aux fêtes religieuses et à la période des pluies, qui a entrainé la raréfaction des produits agricoles dans les principaux marchés. Ces différences causes ont poussé les prix à la consommation au seuil national de 10,4% en glissement annuel et de 6,5% en moyenne annuelle au même mois. Cette surchauffe de l'économie a marqué le premier trimestre 2011, avec une légère atténuation en février et mars. Tout comme l'année dernière, les fluctuations des prix des produits importés ont été plus significatives que celles des prix des produits locaux. - Les principaux taux d'intérêt S"agissant des principaux taux d'intérêt, ils sont restés stables dans l'ensemble. Ainsi, le taux créditeur minimum de rémunération de l'épargne a plafonné à 8,2%. Ce taux s'est amélioré, en termes réels, passant de 1,3% en janvier, à 2,8% en juillet. Le taux débiteur maximum est demeuré au même niveau qu'en janvier, c'est à dire à 21,3%. On a noté durant ces mois, une dépréciation du franc guinéen par rapport à la devise américaine et européenne sur le marché officiel et non officiel. En matière de monnaie et de crédit, on relève que l'évolution de la masse monétaire a connu une expansion de 179,49 milliards de francs guinéens (GNF), soit 3%. La détérioration des réserves de change de la banque centrale (26,51 milliards), explique cette évolution. - Le secteur bancaire Au niveau du secteur bancaire, les résultats confirment une fois de plus, la précision des anticipations des dirigeants du secteur. Six banques ont enregistré une progression de leur Produit Net Bancaire (PNB). Cette progression a été réalisée dans une conjoncture caractérisée par une amélioration des activités économiques et un regain de confiance envers le système bancaire. Cette situation a suscité l'importante action en matière de distribution de crédits à court terme. Les crédits et moyen et à long terme n'ont connu, cependant, aucune évolution remarquable, à cause sans doute, des difficultés de recouvrement des créances échues. En ce qui concerne les mouvements de fonds, les transferts vers la province sont en baisse, tandis que les transferts vers l'étranger, se sont accrus.