Taviani : biographie
Vittorio et Paolo Taviani sont deux frères nés en Toscane qui se sont dévoués au cinéma italien de 1967 à 2007. Ils laissent leurs études pour se consacrer au cinéma avec pour but de montrer à leurs contemporains, les drames de la société. Indisociables et interchangeables, ils mènent une brillante carrière de 1967 à 2007.
Leurs premiers pas
Vittorio Taviani est né en 1929 et son frère Paolo en 1931, tous deux à San-Miniato (province de Pise). Leur père, avocat, est opposant au régime fasciste ce qui lui crée quelques ennuis. Vittorio e Paolo s'engagent, quant à eux, avec leur ami Valentino Orsini dans le mouvement partisan. Vittorio étudie le droit et Paolo les lettres à l’université de Pise. Avec leur ami Valentino Orsini, ils organisent des spectacles et des projections engagés à Pise et à Livourne si bien qu’ en 1954, ils décident d’abandonner leurs études pour se lancer dans la réalisation. Ils tournent d’abord une série de documentaire à vocation sociale qu’ils signent à trois. Puis, ils réalisent un long métrage. Les deux frères se séparent d’Orsini après "les Hors-la-loi du mariage" tourné en 1963.
Leur carrière
Les frères Taviani réalisent ensuite "Les subversifs " (1967), "Sous le signe du scorpion" (1969), "Saint Michel avait un coq" (1972), "Allonsanfán" (1974), "Padre padrone" (1977), "Le pré" (1979), "La nuit de San Lorenzo"(1982), "Kao"s (1984), film à sketches inspiré de Pirandello.
Ils enchaînent avec "Good Morning Babylone" (1987), "Le Soleil même la nuit" (1990), "Fiorile" (1992), "Les Affinités électives" (1994), "Kaos II" (1998).
Leur dernier film commun est le "Mas des alouettes" (2007) "Padre padrone" reçoit la palme d’or du festival de Cannes en 1977 et "La Nuit de san Lorenzo" le grand prix de ce même festival en 1982.
Leur action
Influencés par le néoréalisme qui préside à leurs débuts, les frères Taviani déplacent les intrigues dans un autre lieu, dans un autre temps. De la sorte, ils mettent en scène la morosité, la désillusion, la chute de l’idéal communiste, la dislocation du parti socialiste italien… Selon des propos qu’a tenus Paolo, ils dépouillent la réalité et la rhabillent de fiction pour intéresser et toucher leur public. Et ils réussissent très bien.