Romain Gary : biographie
Romain Gary, ou Romain Kacew de son vrai nom, a connu tout au long de sa vie, la misère et les honneurs, la pauvreté, la gloire, la résistance et la diplomatie. Il voit le jour à Moscou en 1914. Exilé en France, il y deviendra un hôte de marque. Découvrez le parcours de cet écrivain hors du commun.
Premier pas
La révolution russe de 1917 pousse sa mère à quitter Moscou. Ils se retrouvent tous les deux à Nice, en France.
Elle l'incite à écrire, et à composer des pièces de théâtre. À Nice, il vit dans le même quartier qu'un autre petit russe, Joseph Kessel, qui deviendra, lui aussi, un monument de la littérature.
La guerre
Après un détour par la fac de droit d'Aix en Provence, Romain Gary arrive à Paris. Faisant mille petits boulots pour gagner sa vie, en 1940, il s'engage dans les forces aériennes à Londres, et choisit son nom de guerre : Gary (en russe : brûler).
Après la guerre, le Général de Gaulle lui octroiera des fonctions officielles, dans la diplomatie.
Sa carrière
Son engagement auprès du Général de Gaulle lui permet d'accéder à des postes prestigieux, où il s'épanouit parfaitement.
Fonctions officielles
De 1945 jusqu'en 1961, Romain Gary occupera les fonctions de secrétaire d'ambassade (Sofia, Bolivie, etc.), il siège à l'ONU à New York, avant d'être nommé Consul de France à Los Angeles.
Lassé par cette vie officielle, il rentre en France, et quitte ses fonctions en 1961 pour se consacrer à l'écriture. Il se marie avec Jean Seberg en 1963.
Deux prix Goncourt
Dès 1956, il reçoit le Prix Goncourt pour Les Racines du Ciel.
En 1974, Romain Gary publie Gros-Câlin, et crée un genre nouveau, un style particulier. Il utilise alors un pseudonyme, et écrit sous le nom d'Emile Ajar, afin de se détacher des étiquettes qui lui collent à la peau.
Ce subterfuge va lui permettre de recevoir un deuxième Prix Goncourt, avec La Vie devant soi, en 1975, paru également sous le nom d'Emile Ajar.
La vérité ne sera dévoilée qu'après sa mort. Emile Ajar et Romain Gary ne font qu'un. Le Prix Goncourt ne peut être attribué qu'une seule fois dans la vie d'un auteur.
Son action
Son style est directement inspiré du courant Post-Moderniste. Il utilise le Je, personnalisant ses romans.
Les thèmes de la mort, de l'identité sont parfaitement illustrés dans ses textes.
Romain Gary s'est suicidé en 1980, dans sa maison parisienne, quelques mois après la disparition de son épouse.