Quelle est la formation à suivre pour devenir traducteur allemand ? (cours, formation)
Si l’anglais occupe une place prépondérante dans les échanges commerciaux et professionnels actuels, il ne faudrait pas négliger la place de la langue allemande. Que cela soit par sa puissance économique ou son statut d'acteur politique, l'Allemagne est une puissance européenne importante. Par ailleurs, la richesse de sa culture littéraire et philosophique est indéniable. Il est donc intéressant de s'orienter vers un emploi de traducteur en allemand. Voici les formations et cursus de cette profession.
Le métier de traducteur
Il faut distinguer le métier de traducteur de celui d'interprète. Les traductions du premier sont toujours écrites, et peuvent faire l'objet de modification et de relectures, à l'inverse de l'interprète, qui travaille uniquement dans le secteur oral, et "sans filet".
Les traducteurs peuvent intervenir dans divers domaines :
- traducteur de textes littéraires (il est dans ce cas généralement payé au feuillet traduit, ce qui réclame une grande vitesse de travail, parfois au détriment de la qualité),
- traducteur de textes techniques (le plus souvent pour les manuels d'utilisation ou d’entretien, à destination des particuliers ou des entreprises),
- traducteur de textes juridiques,
- traducteur dans le domaine du cinéma, pour les doublages (il doit alors savoir adapter le texte traduit aux exigences du doublage, ou de la lisibilité des sous-titres),
- traducteur "de veille", généralement orienté vers l'actualité et la traduction d'articles de presse, avec une lourde charge éthique et culturelle dans le processus de traduction.
Les possibilités sont extrêmement nombreuses, et appellent souvent des spécialisations apprises par l'expérience. En prenant l'exemple de la philosophie, il est essentiel que le traducteur maîtrise les termes et traductions courantes des notions de l'auteur.
La formation et les débouchés
Si vous êtes bilingue de naissance, les choses seront assez aisées, bien évidemment. Si vous ne l'êtes pas, plusieurs séjours en immersion seront nécessaires pour vous familiariser avec les idiomatismes.
Pour les non-bilingues, une formation universitaire complète est nécessaire, en commençant par une Licence (niveau Bac +3) LCE (Langues, Littératures et Civilisations Étrangères) ou éventuellement LEA (Langues étrangères appliquées).
Un Master, préparé en 2 ans, complète la formation.
Les écoles et organismes de formation sont nombreux :
- L'ESIT (École Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs) est celle qui jouit de la meilleure réputation (Univ-paris3.fr/esit/). Elle propose également une formation continue conventionnée, pour un CIF ou une formation professionnelle au sein de votre entreprise. Il faut compter 3600€ avec la prise en charge.
- Le ci3m (Ci3m.fr) propose des cours en présentiel ou à distance sur diverses spécifications, comme la traduction de veille, la traduction juridique, ou une UE permettant de procéder au contrôle qualité de votre traduction. L’ensemble des tarifs est uniquement disponible sur devis, selon votre niveau et votre choix de formation. Il est compatible CIF, DIF et AIF.
- Le site Emagister.fr propose une liste exhaustive des écoles proposant une formation en traduction, accompagnée le plus souvent des frais de scolarité.
Bon à savoir
Une seule langue est souvent insuffisante, surtout si vous devez travailler en "veille". L'anglais sera de toute manière vital, même pour les échanges avec vos collègues.
L'interculturalité est un élément clef de votre profession.
La traduction est avant toute affaire de sensibilité culturelle, et de perméabilité aux diverses cultures, afin de s'adapter chaque fois que nécessaire à une translation au plus proche du texte source.
L'un des exercices les plus délicats consiste à traduire une plaisanterie, ou, plus dur encore, à tenter de rendre compte d'une contrepèterie.