Pierre Fresnay : biographie
Acteur français, Pierre Laudenbach, de son vrai nom, est né le 4 avril 1897 à Paris. Mort le 9 janvier 1975, ce grand comédien a exercé ses talents pendant près de 40 ans, avec la même passion. Si toute sa vie est consacrée en priorité au théâtre, c’est sous les traits de «Marius», dans la trilogie de Marcel Pagnol, qu’il va marquer les esprits, dans les années 30.
Premiers pas
A l’âge de 14 ans, Pierre monte sur scène. Il n’a pas encore choisi le nom qu’on lui connaît et se fait alors appeler Pierre Vernet. En 1915, engagé par la Comédie Française, il obtient alors son premier rôle titre dans «Le jeu de l’amour et du hasard», et débute parallèlement sa carrière cinématographique dans un film muet, "France d'abord", d'Henri Pouctal.
Carrière
Mélangeant habilement le théâtre et le cinéma, Pierre Fresnay conduit sa carrière doucement et intègre le cinéma parlant. Les cours qu’il a suivis au Conservatoire de musique et de déclamation lui offrent cette capacité qui lui est typique, une diction claire et forte. Son expérience de théâtre et de cinéma muet lui confèrant une attitude expressive, ajoutée à la clarté d’énoncé de texte dont il est capable, en font très vite un acteur entier, sollicité par les plus grands. Ainsi, en 1931, Marc Allégret lui offre son premier grand rôle sous la personne de "Marius", qu’il jouera dans la trilogie de Marcel Pagnol adaptée au cinéma. En 1934, c'est au côté de celle qui l'accompagnera jusqu'à la fin de ses jours, Yvonne Printemps, qu'on le verra dans "La dame aux camélias". Dès lors, sa réputation lui permet de travailler auprès des plus grands réalisateurs de l’époque. On l'appréciera dans "La grande illusion" de Jean Renoir, "Alerte en Méditerranée" de Joannon, "Le dernier des Six" et "L'assassin habite au 21", adaptations des romans de Stanislas André Steeman, ainsi que dans la première version de "L'homme qui en savait trop" du grand Alfred Hitchcock. Tous le sollicitent et lui offrent des rôles à sa taille aux cotés d'acteurs de renom. Il s'essaye aussi au comique, toujours avec succès, dans "Les affreux" en 1959, et "Les vieux de la vieille" en 1960. C’est en 1960 qu’il quitte le cinéma pour se consacrer entièrement à la scène. Tour à tour, metteur en scène ou comédien, plus d’une centaine de pièces de théâtre seront inscrites sur son curriculum vitae.
Vie privée
Si il est amoureux de la comédie, il est aussi amoureux par trois fois de comédiennes. Il va en épouser deux, Rachel Berendt et Berthe Bovy, mais c’est avec Yvonne Printemps qu’il partagera un amour de 43 années auxquelles la mort du Grand Monsieur mettra fin.