Omar Raddad : biographie
Omar m'a tuer ! Cette phrase, mal orthographiée, est malheureusement célèbre. Cette accusation est écrite, en lettres de sang, par la victime d'un crime odieux. Le présumé coupable, Omar Raddad, est aujourd'hui gracié par la justice. Il faut remonter quelques années en arrière pour redécouvrir l'affaire.
Premier pas
Omar Raddad est né au Maroc, en 1962. En France, il trouve quelques petits boulots, dont celui de jardinier, dans des résidences de Mougins, commune huppée des Alpes Maritimes. Décrit comme un homme sympathique, un bon père de famille, il ne doit sa célébrité qu'à son implication dans une sordide affaire criminelle.
Mal. Mougins, Alpes Maritimes. Omar Raddad assure l'entretien des jardins, dans les demeures de quelques clientes, à Mougins,. Madame Marchal l'emploie régulièrement.
Une inscription accusatrice
Lorsque Ghislaine Marchal est découverte, le 23 juin 1991, assassinée dans sa résidence, les premiers éléments mènent les inspecteurs sur la piste d'un suspect direct. En effet, sur le mur, à côté de la victime, l'inscription accusatrice, Omar m'a tuer, est tracée en lettres de sang. Le jardinier est immédiatement recherché et entendu par la brigade criminelle.
Sa carrière
Omar Raddad sera interpellé rapidement et inculpé d'homicide volontaire dès le 27 juin 1991. Il a alors 28 ans.
Accusé et écroué
Dès le début de l'affaire, Omar Raddad crie son innocence. Une enquête est diligentée et menée par les gendarmes. Des expertises s'ajoutent au dossier. Les faits et les éléments accumulés poussent la Cour d'Assises de Nice à le condamner à 18 ans de réclusion criminelle.
Des expertises graphologiques
On peut noter qu'il n'y a pas de preuves directes de son implication dans le meurtre de Madame Marchal, mais ce qui est certain, c'est qu'Omar Raddad est condamné sur la foi d'expertises graphologiques, qui confirment que c'est bien la victime qui a écrit de sa main, le sordide Omar m'a tuer.
Un ténor du barreau
Pour sa défense, Omar Raddad est assisté par le célèbre et pugnace, Maître Vergès. Celui-ci démontre très vite, par une contre-expertise, que la graphologie n'est pas une science exacte et que des traces ADN retrouvées sur les lieux du meurtre n'impliquent en aucun cas son client.
Omar Raddad bénéficie du doute sur sa culpabilité, mais il restera en prison, pour en sortir, sur une grâce présidentielle accordée par Jacques Chirac, en mai 1996.
Son action
L'affaire Raddad a été évoquée dans tous les médias. De nombreux articles, reportages, ont été écrits ou réalisés. Une excellente analyse, objective, en est faite dans l'émission "Faites entrer l'accusé".
Actualité
Omar Raddad souhaite être lavé de cette accusation de meurtre, qu'il a toujours nié et il continue de se battre afin d'être innocenté.