Michel Houellebecq : biographie
Né en 1956, Michel Houellebecq est un écrivain français, l'un des plus connus et traduits dans le monde. Chacun de ses livres, depuis Les Particules élémentaires, paru en 1998, traîne son cortège de polémiques, d'éloges et d'éreintements. Michel Houellebecq a obtenu le prix Goncourt en 2010 pour son roman La Carte et le territoire.
Premiers pas
Élevé par ses grands-parents, Michel Houellebecq suit des études d'agronomie, avant de devenir informaticien. Il publie son premier recueil de poèmes en 1988. Suivront une étude sur Lovecraft en 1991, et un court essai intitulé Rester vivant, où percent déjà son désenchantement et son humour. En 1994, il publie son premier roman, Extension du domaine de la lutte, qui est salué par la critique. La thèse centrale du livre : la compétition entre individus n'a pas seulement lieu dans le domaine économique, mais aussi dans le domaine affectif et sexuel.
Sa carrière
C'est en 1998 que naît, avec la publication des Particules élémentaires, ce qu'on peut appeler le "phénomène Houellebecq". L'ouvrage serait plutôt moins bon que le précédent, mais il fait parler de l'auteur, et dès lors le brouhaha autour de son nom ne cessera plus. À partir de ce moment, tout le monde a un avis sur Houellebecq, même ceux qui ne le lisent pas. Ses romans suivants, Plateforme en 2001, La Possibilité d'une île en 2005 et La Carte et le territoire en 2010 (qui lui vaudra le prix Goncourt) auront droit à un battage médiatique hors du commun. Houellebecq fait aussi parler de lui par ses déclarations provocantes, et par ses activités extra-littéraires. Il a ainsi adapté lui-même La Possibilité d'une île au cinéma, et il a sorti, en 2000, un album étonnant intitulé Présence humaine, dont Bertrand Burgalat a composé la musique, et où sa diction inimitable met en valeur un sens de l'absurde qui fait merveille.
Son action
Les uns voient en Michel Houellebecq un auteur majeur, un authentique génie, tandis que les autres le traitent d'épiphénomène médiatique. Bien malin qui pourrait dire quelle sera la postérité de son oeuvre. Ce qui est hors de doute, c'est que ses livres surpassent de très loin la production courante, celle dont raffole la presse spécialisée. Cela suffira-t-il ? Sera-t-il lu après sa mort, lorsque ses concurrents, obscurs aujourd'hui, ne s'appelleront plus Christine Angot ou Virginie Despentes ? Son style volontairement plat sera-t-il apprécié ? Son ironie permanente, mais discrète sera-t-elle comprise ? On aimerait avancer de cent ans pour le savoir même si rien ne prouve que les hommes liront dans cent ans, ni qu'il y aura encore des hommes.