Marie-Antoinette et la mode
Insouciante et dépensière, Marie-Antoinette dépense sans compter pour ses robes, bijoux et perruques. Une de ses dames de compagnie, Madame d'Ossun, a même tenu un registre de toute la garde-robe de la reine.
En 1774, la duchesse de Chartres présente la couturière Rose Bertin à la reine. Cette dernière fascinée par son travail en fera sa couturière officielle. La première année du règne, les dépenses de la reine s'élèvent à 300000£ dont une partie revient à la couturière. Rose Bertin continuera à habiller la reine jusqu'en 1789. Chaque année, Marie-Antoinette se fait exécuter 170 robes et ensembles.
En 1784, une simple parure de Marie-Antoinette coûte 60000£. Alors que le royaume doit faire des économies, la garde-robe de Marie-Antoinette ne cesse de s'accroître.
Marie-Antoinette aime ce qui brille. En 1775, Marie-Antoinette obtient de Louis XVI une paire de boucles d'oreilles d'une valeur de 460000£. En 1785, après la naissance de son second fils Charles, la reine se rend à la capitale, vêtue d'une robe lamé argent et arborant des boucles d'oreilles de diamants qui ont coûté 800000£. Marie-Antoinette achète aussi en cachette et il arrive qu'elle ne puisse pas payer les traites et que Louis XVI soit obligé d'éponger les dettes.
Mademoiselle Bertin invente les poufs ou des perruques constituées d'objets parfois insolites. Le pouf que portait Marie-Antoinette se composait d'un olivier couvert de fruits autour duquel s'enroule un serpent, le tout couronné d'un soleil levant. Des gravures circulent dans Paris, montrant les extravagantes coiffures de Marie-Antoinette. D'ailleurs, Marie-Thérèse, la mère de Marie-Antoinette écrira à sa fille, à ce sujet, lui demandant de revenir à plus de simplicité. Par ses folles dépenses et ses extravagances, Marie-Antoinette se fera détester de son peuple.