Marcel Achard : biographie et œuvres
Né le 5 juillet 1899, Marcel Achard s’est fait une place au firmament de la littérature française, en écrivant des comédies qui rencontreront très vite un succès international, tel : "La vie est belle", "Jean de la Lune" et surtout "Patate" et "Gugusse", mais il sera aussi scénariste, acteur et réalisateur en adaptant ses pièces au grand écran. Sa vie sera une belle histoire poétique, pleine d’humour et d’esprit. Il s’éteindra à Paris le 4 septembre 1974.
Marcel Achard : auteur
Il fut un "immortel", puisqu'il a été élu à l’Académie française (1959). C’était suffisant, pour faire taire les critiques, lui attribuant l’étiquette d’auteur "léger". Son caractère gai et son physique particulier, un visage rond cerclé de larges lunettes et la qualité de son écriture vive, caustique, poétique ont fait de lui un grand auteur. Il nous lègue surtout une œuvre théâtrale. Comédien dans la pièce qui le fit remarquer par Charles Dullin, il interprète le clown Grockson dans "Voulez-vous jouer avec moâ ?" (1923). Il y donne la plénitude de son univers intime : personnages aux sentiments instables, des hommes timides avec pour partenaires des femmes belles, mais inconstantes. Un univers "lunaire" dont les dialogues poétiques sont aussi en prise avec la dureté d’une époque. Auteur de 46 pièces dont "Malbrough s’en va en guerre" que Louis Jouvet mit en scène au théâtre des Champs Elysées (1924). Pierre Fresnay s’intéressa à lui en mettant en scène "Auprès de ma blonde" (théâtre de la Michodière, 1946). C’est avec Pierre Dux, un metteur en scène de "Patate" au théâtre Saint-Georges, qu’il remporta un immense succès en 1957.
L’homme aux talents multiples
Comédien, scénariste, il s’intéresse au cinéma au point de réaliser une belle filmographie. Il travaille d’abord sous la direction de Jean Choux pour la mise à l’écran de son "Jean de la Lune" (1931), puis il dirige lui-même le tournage de plusieurs de ses pièces de théâtre et conseille Marc Allégret pour le tournage de "Gribouille", "Le Corsaire", "l’Arlésienne" et "Pétrus". Il écrira les dialogues de "Mayerling" de Litvak (1936), "Madame de..." d’Ophûls (1953) et "La Femme et le Pantin" de Duvivier (1959). Il fera une brève apparition dans "Cherchez l’idole" de Michel Boisrond en 1964. Pour compléter toutes ces rencontres avec les plus grands de son époque, rappelons que pour son intronisation le 3 décembre 1959 à l’Académie française (son élection y fut, comme toute sa vie une surprise), ce sera Marcel Pagnol, en personne, qui lui remettra son épée d’académicien. La MJC Sainte-Foy les Lyon portera son nom pour les jeunes générations.