Le film "Il était une fois en Amérique" de Sergio Leone (analyse et critique)
Fresque historique de Sergio Leone, "Il était une fois en Amerique" sort en salle en 1984, dans une version de près de quatre heures de long. Narrant l’ascension d’un groupe de criminels ambitieux dans le monde de la pègre des années 30, le métrage bénéficie d’une musique d’Ennio Morricone et remporte de nombreuses récompenses, qui vont de pair avec une réception critique unanime.
Résumé
Dix ans après son incarcération pour le meurtre d’un rival, Noodles (Robert De Niro) retrouve, à sa sortie, son vieux gang, dans le New York des années 30 : Patsy (James Hayden), Cockeye (William Forsythe), et Max (James Woods), désormais contrebandiers.
Rapidement, la bande est recrutée par Joe (Burt Young), un mafieux de Detroit, qui leur confie la tâche de voler une cargaison de diamants à un assureur. Mais leur intermédiaire, Minaldi (Joe Pesci), les trahit et les force à éliminer au passage les hommes de Joe.
La bande prend alors plus d’importance dans le crime organisé, s’impliquant lors de grèves syndicales et négociant avec le chef de la police corrompue. De son côté, Noodles tente de renouer avec Deborah, son amour d’adolescence, en vain.
Il doit aussi faire face à l’ambition démesurée de Max, son bras droit, qui se lance malgré l'opposition de Noodles dans un coup louche. La bande se fait abattre, lorsque Noodles décide de prévenir la police. Le syndicat du crime traque alors Noodles, considéré comme un traître. Noodles ne peut alors que s’enfuir, pour rejoindre Buffalo, où il s’installe sous une fausse identité.
Trente ans plus tard, Noodles revient enfin à New York, pour (supposément) déplacer les tombes de ses amis décédés, mais il comprend bien vite que la Mafia l’a en fait retrouvé.
On l’engage ainsi anonymement pour un nouveau contrat : abattre le Secrétaire Bailey, homme politique époux de Deborah. Bientôt, Noodles réalise que Bailey est Max et que le fils de Deborah est le sien : l’heure est venue pour un ultime face à face avec son vieil associé…
Réception critique
Accueilli d’une standing ovation au Festival de Cannes où il fait ses débuts dans une version de 269 minutes, le film "Once Upon A Time in America" reçoit un accueil critique unanime lorsqu’il sort en salle dans une version un peu raccourci de 229 minutes.
Aux USA, cependant, le métrage est remonté à l’insu de Leone dans une version de 139 minutes, peu appréciée du public et des critiques. Traumatisé par le traitement fait à son film par l’industrie américaine, Leone abandonne le cinéma, quittant la profession sur ce qui est considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs films de son créateur et un véritable classique du cinéma historique.