L’agriculture américaine : l’offensive des OGM
Nouvelle révolution verte pour les uns, menace sur la sécurité alimentaire mondiale pour les autres, les OGM font débat dans l’agriculture mondiale aujourd’hui. Les grands groupes agrochimiques et semenciers américains, à l’origine de cette innovation, sont en point pour la diffuser à l’échelle mondiale. Ils y sont largement parvenus sur le continent américain, mais leur objectif est d’étendre la diffusion à l’échelle planétaire.
Formidable enjeu économique certes, mais qui se heurte à la résistance de tous ceux qui s’inquiètent des risques qu’une telle généralisation ferait courir à la planète. Le continent américain représente à lui seul 93% des surfaces ensemencées en OGM.
Argentine 100% du soja y est transgénique. Brésil et Canada en ont pas mal aussi. L’Europe résiste, à l’exception de l’Espagne 70000ha (sur 102 millions dans le monde), d’année en année le nombre de pays acceptant les OGM s’élargir. Si la Chine devait les utiliser pour d’autres cultures que le coton, le marché s’ouvrirait à toute l’Asie.
Monsanto basée à Saint Louis dans le Missouri a pris le contrôle, en 1998, d’un ensemble de producteurs de semences : Dekalb, Cargill, Unilever, Delta et Pine. La firme a fait succès avec un herbicide le Round up. L’élaboration des OGM se fait dans les 14 centres de recherche un peu partout dans le monde. A l’OMC, les EU se battent pour faire imposer l’ouverture des frontières, notamment européennes voire d’obtenir la condamnation des pays qui refusent la libre circulation des semences OGM et de leurs produits.
Les grands groupes sont Monsanto, Du Pont et Dow. Ces groupes sont en concurrence avec les européens, le suisse Novartis et le franco-allemand Aventis (Rhône-Poulenc, Hoescht) et le britannique Zeneca. Le marché potentiel est gigantesque et représente un formidable enjeu géostratégique pour l’agro-industrie américaine.