La voie du sabre : présentation et origines du Kendô
Le Kendo, s'il est considéré comme un art martial, se distingue cependant des autres de par sa particularité qui est le maniement du sabre. Il s'agit également d'un art compétitif, de plus en plus pratiqué et donnant lieu à des affrontements entre pratiquants des différentes écoles.
Les origines du Kendo
Le maniement du sabre était une notion fondamentale pour les samouraïs du Japon féodal. L'enseignement du Kendo, littéralement "voie du sabre", est basé sur ces bases du Japon d'autrefois, ces techniques pratiquées par les samouraïs, regroupées dans un art anciennement appelé kenjutsu. Cet enseignement auparavant destiné à la guerre prendra un rôle plus artistique, plus éducatif, lors de l'époque d'Edo, période de paix du Japon débutant en 1600, marquant la fin d'une ère d'innombrables guerres dont l'issue est l'unification du Japon par le Shogun Tokugawa Ieyasu. Si auparavant le kenjutsu ne se pratiquait qu'au sabre en bois voire sabre réel, la mise en place d'un sabre en bambou s'est progressivement faite au début du XVIIIè siècle, et ce afin de permettre les frappes réelles lors des affrontements. C'est également lors de cette période que l'on va passer de la notion de kenjutsu à celle de Kendo, représentant une forme plus moderne du maniement du sabre. Interdit après la défaite du Japon en 1945, sa pratique sportive se poursuivra néanmoins. L'enseignement du Kendo s'est fait en France dès le début des années 1950.
Présentation générale du Kendo
Pour tous ceux souhaitant apprendre à manier le sabre, le Kendo est probablement l'art martial idéal. En effet, celui-ci permet le maniement de sabres notamment en bambou, ainsi que des affrontements réels entre pratiquants, appelés kendoka, où les coups sont autorisés grâce au port d'une armure. Cet art est accessible aux femmes comme aux hommes, les compétitions n'étant pas toujours séparées en deux catégories. Contrairement à beaucoup d'arts martiaux, le grade n'est pas extériorisé, à savoir que de l'extérieur il n'est pas possible de déterminer le grade de chacun. De plus, aucune catégorie de poids n'est prise en compte. Trois éléments essentiels sont à prendre en compte pour un kendoka : - L'esprit, supposé révéler la détermination du combattant. Ce dernier, en attaquant, pousse un cri appelé Kiai. - Le sabre, symbolisant le coup porté. - Le corps, marquant la détermination du corps, incarné par une frappe du pied sur le sol lors d'un coup porté. Pour qu'un coup soit admis, seules certaines parties doivent être frappées : tête, poignets, flancs, gorge. Tous ces éléments ne représentent que certaines généralités d'un art bien plus vaste, disponible à l'essai pour tous ceux qui souhaitent en connaître plus sur la pratique du sabre.