La société Messier Bugatti
Fondée en 1909 à Molsheim par Ettore Bugatti, le constructeur se spécialise d’entrée dans la production de luxueux véhicules de course. Ces derniers disposaient à l’époque d’une réelle supériorité par rapport à leurs concurrents, notamment en raison du soin apporté à la conception des véhicules, mais aussi du nombre de technologies développées par l’entreprise en vue d’accroitre les performances des véhicules Messier Bugatti Molsheim.
Des débuts à 1945
Les débuts en course de la marque se font avec la Bugatti Type 13 qui, parmi une quarantaine de victoires comptera le Grand Prix d’Italie 1919. Bugatti se fait également remarquer en 1922 et surtout 1924 avec les sorties respectives des Types 30 et 35, cette dernière restant encore aujourd’hui détentrice du record de victoires en course, avec plus de 2000 succès. Suite à des difficultés financières au cours de la crise économique des années 30, l’entreprise échappe de peu à la faillite. C’est en 1936 que le fils d’Ettore, Jean, prend les rênes de la société qu’il connait déjà pour y avoir conçu la Bugatti Royale, prouesse technique (présentant un moteur de 12l) et échec commercial de l’époque. Il se tuera 3 ans plus tard lors d’un accident au volant d’une type 57G.
Période noire
Ettore meurt en 1947 et laisse la direction de Bugatti à son fils cadet, Pierre Marco. Le constructeur parcours alors une période noire et ne gagne plus aucune course jusqu’à son rachat par Hispano-Suiza en 1963, qui arrête la production automobile. Il faudra attendre 1987 pour voir la marque renaitre à l’initiative d’un entrepreneur Italien nommé Artioli. Ce dernier débauche le designer de Lamborghini et souhaite réimplanter la marque sur son marché en adoptant le même positionnement que jadis. L’expérience durera 8 ans, après quoi Bugatti redisparaitra
Rachat par le groupe Volkswagen la Renaissance
En 1998, Ferdinand Piech, leader emblématique du groupe Volkswagen décide de racheter Bugatti, notamment pour s’en servir comme « vitrine ». Ce dernier arguera que détenir Bugatti représente le même coût qu’entretenir une écurie de Formule 1, la solution Bugatti étant plus « exclusive », au cours d’une période où Ferrari truste les podiums en compétition. Il naitre de ce rachat la voiture la plus puissante (et la plus chère) au monde, la Bugatti Veyron, développant 1001ch. De nombreuses Bugatti sont aujourd’hui visibles dans les musées, la plus grande collection au monde se situant à Mulhouse, dans le Haut-Rhin, au Musée Schlumpf.