La puissance du moteur : à quoi peut-on l'attribuer ?
Comment déterminer la puissance d’un moteur, à quoi l’attribuer, et qu’est-ce que le couple ? Ces questions sont intéressantes, et nous allons voir à quoi correspondent ces deux caractéristiques essentielles du moteur d’une voiture, ou d’un véhicule motorisé quelconque. Cela vous permettra ainsi de mieux comprendre pourquoi vous «en avez sous le pied» ou pas lorsque vous êtes au volant.
Qu’est-ce que le couple d’un moteur ?
Le couple est une notion et une loi de physique qui veut qu’il faille une force plus importante pour soulever une masse située loin d’un axe de rotation que si elle était plus proche. Pour prendre un exemple, si vous tenez une poêle par l’extrémité du manche, vous aurez plus de mal que si vous rapprochez votre prise. Au niveau d’un moteur, son couple est la charge maximale qu’il est en mesure de déplacer, et celle-ci dépend donc de la distance entre cette charge et l’axe. La force sera appliquée aux roues, ce qui donnera une puissance. Dans l’idéal, sur un graphique, la courbe de couple doit être plate. Si c’est le cas, cela signifie que le moteur est en mesure de développer une force importante (lors du passage de vitesse) à n’importe quel régime. Il est donc capable de bonnes reprises.
La puissance
Celle-ci dépend d’une part du couple, d’autre part de la vitesse de rotation (nervosité) du moteur. Un moteur à essence tourne plus vite qu’un moteur diesel, mais possède un couple inférieur à celui-ci. C’est la raison pour laquelle on embraye pour changer de vitesse à un régime inférieur avec un diesel, mais à un régime plus important avec un véhicule à essence. Si le couple est moindre sur un véhicule à essence, en revanche, la puissance est plus constante, et permet d’allonger davantage (c'est-à-dire de continuer plus longtemps à accélérer sans changer de vitesse).
Autres facteurs
A couples et puissances égales sur le papier, en pratique, les sensations peuvent varier du tout au tout. En effet, ces données théoriques ne tiennent pas compte du poids du véhicule, ni même de celui du moteur lui-même dont les constituants ne pèsent pas systématiquement le même poids, qu’il s’agisse des pistons, des soupapes des bougies du moteur, etc. De même, les diagrammes d’admission sont variables (il s’agit de la durée et de l’amplitude de soulèvement des soupapes), le diamètre des pneus, les filtres… Au final, la puissance d’un véhicule dépend d’une multitude d’éléments qui vont jouer un rôle, et pas uniquement des résultats obtenus au banc moteur. Pour augmenter la puissance du moteur, un préparateur va optimiser les temps d’allumage, d’ouverture des injecteurs… un kit moteur géré par une puce moteur (TDi par exemple) placée dans le boîtier d’injection.