La culture des Impatiens exotiques
La famille des Balsaminacées est essentiellement constituée du genre Impatiens qui compte environ 600 espèces tempérées à tropicales. Le genre est connu pour ses fruits qui éclatent lorsqu'ils sont mûrs, projetant les graines en tous sens. Sous nos latitudes, on distingue trois groupes de culture pour les impatiens selon leur résistance au froid.
Les vivaces
Certaines espèces développent une racine charnue qui sert de réserve. Ces espèces sont donc vivaces, car si le gel détruit les parties aériennes, la plante repart du pied à la saison suivante. Culture Comme toutes les impatiens, il leur faut un emplacement à l'ombre ou mi-ombre et un sol frais et drainant. Les excès d'eau risquant de faire pourrir la racine, il faut arroser avec modération. La rusticité dépend bien sûr de l'espèce, mais de façon générale il est conseillé de pailler l'emplacement des pieds connus pour les protéger au maximum. Quelques espèces Impatiens sodenii est probablement la plus connue. Ses fleurs de forme plate sont abondantes et elle tolère plus de soleil que les autres. Sa rusticité est médiocre (-5°C) mais elle se prospère magnifiquement en véranda où sa floraison peut être ininterrompue. Impatiens tinctoria est remarquable par ses très grandes fleurs blanches asymétriques et surtout parfumées.
Les gélives qui se ressèment
Quelques espèces sont gélives mais se ressèment seules d'une année sur l'autre, maintenant des massifs fleuris à des emplacements peu propices aux autres plantes. Culture Elles se comportent en plantes annuelles aimant les emplacements ombragés et frais et vivent en autonomie au jardin. Un léger arrosage en période de sécheresse peut aider à leur maintien. Les graines de l'année précédente, projetées parfois loin des pieds mères, vont germer un peu partout. Certaines espèces sont donc à tendance invasive. Quelques espèces Impatiens balfourii, originaire de l'Himalaya est naturalisé en Europe. Ses fleurs roses et blanches sont bien connues des enfants qui aiment effleurer les fruits pour les faire exploser, d'où son surnom de "pète-pète". Impatiens glandulifera, également originaire de l'Himalaya, est assez similaire mais ses fleurs sont nettement plus grosses et entièrement roses. Impatiens namchabarwensis a été découverte au Tibet en 2003. C'est une plante exceptionnelle de par sa floraison d'un bleu éclatant.
Les chaudes
La plupart des espèces ne supportent pas des températures descendant sous les 10°C. Elles peuvent donc se cultiver à l'extérieur l'été, mais doivent impérativement être rentrées dès que les températures nocturnes deviennent trop fraiches. Culture Il en existe de très nombreux hybrides, de toutes les couleurs, généralement à fleurs plates qui sont utilisées comme plantes à massif pour les situations ombragées. On trouve aussi des espèces botaniques plus ou moins originales, dont beaucoup à fleurs en cornet, qui sont à cultiver en pot. Un mélange drainant et frais comportant par exemple une part de terreau, une part de sable et une part de tourbe donne de bons résultats pour la plupart des espèces. Il est facile de les multiplier par bouturage, en plaçant des sections de tiges soit directement en terre, soit en les faisant raciner au préalable dans un verre d'eau. Quelques espèces Impatiens walleriana est une espèce à fleurs plates. C'est cette espèce qui est à l'origine des très nombreux cultivars d'impatiences pour massifs. Elle est assez gourmande en eau. Impatiens niamniamensis est une espèce originale que l'on trouve assez facilement. Elle produit des quantités de fleurs éclatantes en forme de bec de perroquet. La variété la plus courante fleurit rouge et jaune, mais on trouve aussi des Impatiens perroquets à fleurs pourpres. Les impatiens de Nouvelle-Guinée sont des hybrides très florifères et compacts développés pour la culture en intérieur. Elles se cultivent comme les autres espèces.