Judith Henry : biographie
Inoubliable dans le film "La Discrète", véritable sésame qui lui a ouvert les portes du cinéma, Judith Henry est une comédienne et une actrice authentique à qui cette citation de Jean Cocteau lui sied comme un gant: "Je vous laisse à vos buts, le mien c'est la manière dont je pose mes pas". Préférant miser sur son talent plutôt que la célébrité, voici le parcours d'une actrice tout en finesse.
Ses premiers pas
Judith Henry est née le 16 mai 1968. Enfant solitaire et de nature introvertie, le milieu scolaire ne lui convient pas. Sa mère décide alors de l'inscrire à l'École des Enfants du Spectacle et à l'École Nationale du Cirque. Elle monte sur les planches dès 11ans et joue dans "Les Sacrifiés" de Jean-Louis Martinelli, ainsi que dans" La Philosophie dans le boudoir" mis en scène par André Wilms. Elle joua également dans "S'agite et se pavane" de Roger Planchon, ainsi que "Macbeth" dont la scénographie est réalisée par Matthias Langhoff.
Sa carrière
En 1990, Judith Henry participera à la création de la troupe de théâtre "Sentimental bourreau" et elle jouera dans leurs pièces comme dans "Strip et Boniments", "Les Carabiniers" ou "L'exercice a été profitable Monsieur" mais aussi dans "Top Dogs".
En parallèle, Judith Henry goûte au cinéma, dans des seconds rôles avec "Après la guerre" de Jean-Loup Hubert en 1989, "L'amour" de Philippe Faucon. Et c'est aussi en 1990 avec son rôle dans "La Discrète" de Christian Vincent aux côtés d'un Fabrice Luchini plus en forme que jamais que cette actrice rayonne et montre au public son grand talent.
Refusant ensuite les rôles faciles, elle retourne se ressourcer au théâtre avec la pièce "Roberto Zucco" sous de la direction de Bernard-Marie Koltès. Puis elle revient dans l'univers de Zola avec le film "Germinal" de Claude Berri en 1993. Elle enchaîne quelques téléfilms et d'autres films comme "Le bel été 14", "L'amusant", ou "Restons groupés" en 1997 ainsi que l'émouvante "Maison de Nina".
Mais Judith Henry ressent le besoin d'aller à la rencontre de son public. Nous la retrouvons dans "Les bonnes" de Jean Genet en 2005 ainsi que dans "Jackie" monologue de la première dame des États-Unis, véritable rôle de composition. Et c'est dans une alternance prolifique qu'elle tourne aussi au cinéma avec "Les grandes personnes" en 2007 et plus récemment dans le film "Dernier étage gauche gauche" d'Angelo Cianci en 2010.
Son action
Récompensée par le César du Meilleur Espoir Féminin pour son rôle dans "La Discrète"en 1990, Judith Henry mène sa carrière avec finesse et intelligence que nous retrouvons lorsque nous regardons chez elle, les photos de ses grands yeux noirs, de véritables miroirs qui révèlent au monde, sa faim de théâtre et de cinéma.