Histoire du Crédit Agricole
Le Crédit Agricole, habituellement nommé la Banque Verte car son activité bancaire était initialement tournée vers le monde agricole, est un réseau français de banques qui est devenu depuis 1990 un groupement bancaire généraliste international. Le Crédit Agricole fait désormais partie des grands groupes français d'établissements bancaires français.
Débuts
L'histoire du Crédit Agricole date de la fin du XIXe siècle : la création de l’initiale Caisse Locale a eu lieu le 23 février 1885, à Salins-les-Bains (Jura). Les Caisses Locales auront leur statut réglementé en 1894 par une législation instaurée par Jules Méline. Un an plus tard, ce sera le tour des Caisses Régionales. Dans les premières années, l'activité de l’établissement bancaire est exclusivement avant tout constituée de prêts à court-terme, c'est-à-dire des avances sur récoltes qui donnaient la possibilité aux agriculteurs de mieux vivre. Parviendront ultérieurement les prêts à moyen, puis long terme, qui leur donneront la possibilité de mieux s'équiper, de pouvoir acheter du bétail. Ce n'est qu'en 1920 qu'apparaît, sous l'auspice de Louis Tardy, l'Office National du Crédit Agricole, qui deviendra en 1926 la Caisse Nationale du Crédit agricole.
L'extension des compétences
Avant tout dirigé seulement vers l'agriculture, le Crédit Agricole va connaître un accroissement graduel de ses aptitudes. L’extension graduelle des champs d’aptitudes permet la transformation des activités, et une ouverture à de nouvelles clientèles :
- 1906 et 1910 : rétribution des coopératives.
- 1923 : rétribution des collectivités publiques situées dans les zones rurales.
- 1959 : rétribution de l’immobilier en zones rurales.
- 1991 : rétribution de toutes les entreprises et professions.
Actualité récente
Affecté par la crise des surprimes en janvier 2008, le Crédit Agricole est forcé de céder sa collaboration historique dans Suez, puis de lancer, quatre mois plus tard, une élévation de son capital pour remplir les exigences réglementaires. Fin 2008, l'Etat prend l’initiative de prêter 21 milliards d’euros, au taux de 8%, aux six plus importantes banques françaises pour qu'elles puissent poursuivre et garantir leur rôle dans l'économie. Le Crédit Agricole ne fait pas une demande de la deuxième tranche et paye l'Etat en octobre 2009. La manœuvre d’échappement de crise du Crédit Agricole est bien vue par les marchés; les actions progressent de plus de 40% durant l'année 2009.