Francis Evrard : biographie
Criminel récidiviste, Francis Evrard, né le 12 juillet 1946 à Roubaix, passe la majeure partie de sa vie en prison. Il a commis plusieurs viols aggravés sur enfants et place l'État en position délicate. Neuf fois, il est jugé coupable, emprisonné et relâché. Jugé incurable par les experts, il demandera à être soigné, mais échappera à tout contrôle.
Les faits
Francis Evrard est connu très jeune des services la police en Belgique, pays dont il se fait expulsé. Vols, agressions, attentats à la pudeur, c'est assez vite qu'il se fait arrêter et juger "dangereux pour la société" en France.
De maisons de correction en prison, il va passer plus de 30 ans enfermé. 8 fois condamné pour les mêmes délits, il va cependant à chaque fois être libéré, se jouant des failles du système carcéral. Et, à chaque fois, il récidive n'éprouvant ni culpabilité, ni remords.
Lors de sa libération en 2007, suite à sa demande de castration chimique, il est âgé de 63 ans. À peine sorti, il va à la pharmacie acheter du Viagra, avec une prescription d'un médecin de la prison de Caen, se justifiant comme ignorant le dossier pénal du patient. Six semaines plus tard, le petit Enis disparaît.
Francis Evrard reconnaît les faits. Au cours de ce qu'on appellera le Procès Evrard, il est alors condamné à 30 ans de réclusion, dont 20 ans de sûreté.
La maladie
Décrite comme une perversion sexuelle, la pédophilie est considérée par le milieu psychiatrique comme une maladie. Cette déviance sexuelle est à ce jour l'objet d'un débat, concernant le soin.
Les pédophiles sont référencés comme eux-mêmes victime de viol étant enfants ou estimés retardés mentaux. Les faits étant difficilement avouables, ces enfants grandissent alors dans un contexte mental particulier.
Il existe alors deux sortes de pédophiles :
- l'abstinent, retenu par la morale de passer à l'acte, va alors se "contenter" d'images et de fantasmes. Il est conscient de sa maladie. Si malgré le refus inconscient, il passe à l'acte, il va spontanément, comme c'est souvent le cas, demander de l'aide médicale.
- le pervers, lui n'est pas inséré dans la société. Il refuse les règles, et son acte sadique lui semble justifié. Il peut être violent, n'ayant pas conscience que sa victime n'est pas un jouet. D'âge mental souvent en relation avec sa "proie", il ne peut définir ses pulsions.
Les moyens de la soigner
À ce jour, la castration chirurgicale n'est pas autorisée en France. Les autres méthodes ne font pas l'unanimité, leurs résultats n'étant pas prouvés. Il s'agit de traitements psychiatriques : comportementale ou biologique. La psychiatrie biologique proposant une castration chimique, c'est à dire par médicaments. Aucune de ces méthodes n'a fait ses preuves.