Erich Von Stroheim : biographie
Né en 1885 à Vienne, et décédé en 1957 en France, Erich Von Stroheim est un acteur et réalisateur américain de cinéma. Réalisateur exigeant et sans concession, abordant crument le rapport de la société au sexe et à l'argent. Acteur magistral, recouvrant de son aura et de sa prestance tous les plateaux sur lesquels il joue.
Premier pas
La biographie de Von Stroheim s'ouvre d'emblée sous le sceau d'une destinée royale. Débarqué d'Autriche en 1909, il participe, bien que modestement à titre d'acteur figurant, 6 ans plus tard à la réalisation d'un des symboles de l'histoire du cinéma, le film de D.W Griffith, Naissance d'une nation (1915).
Jusqu'en 1918 il occupe, auprès de Griffith et d'autres, les postes de scénariste, conseiller technique à la mise en scène ou encore d'acteur de cinéma. Postes qu'il délaisse donc en 1919, et pour une durée de 14ans, pour se consacrer à la carrière de réalisateur, bien qu'il jouera encore dans certains de ses films
Sa carrière
La loi des montagnes constitue donc sa première réalisation. Le film est une chute vertigineuse entre adultère et meurtre.
Folies de femmes (1922), reprend les thèmes de la fourberie et des mœurs légères avec cette fois la question de l'usurpation d'identité.
En 1924, avec Les rapaces, Von Stroheim pousse, avec son trio d'acteur composé de deux hommes et une femme, l'expression de la cupidité et de la concupiscence humaines à son paroxysme.
On pourra également noter la présence dans la filmographie de l'auteur de Hello, sister ! sorti en 1933.
Le film marque la rupture de Stroheim avec les producteurs d'Hollywood qui ne supportent plus ses exigences. Le film sera finalement achevé par Alfred Werker. Stroheim se préoccupera dès lors principalement de sa carrière d'acteur.
On le retrouve ainsi à l'affiche de La grande illusion (1937) de Jean Renoir, où il campe un officier charismatique, ou encore à l'affiche de Napoléon (1954) de Sacha Guitry où sa prestance lui permet d'incarner l'illustre Beethoven.
Son action
L'art de la mise en scène de Stroheim était peut-être trop à vif pour la morale de l'époque, et ainsi même si sa carrière d'acteur fut des plus riches, il y a dans cet art comme un goût d'inachevé. Lorsqu'à la fin de sa vie il reçoit la Légion d'honneur, on peut y voir l'hommage rendu à cet immense talent que le cinéma avait quelque peu meurtri.