Don De lillo : biographie
Don DeLillo est un écrivain américain dont les romans l'ont rendu célèbre : « Mao II », « Americana » et « Outre-Monde ». Sa personnalité discrète contraste étonnamment avec une œuvre influente, fréquemment comparé à Thomas Pynchon, associé au mouvement post-moderne, De Lillo est un auteur qui séduit ou désespère, mais ne laisse jamais indifférent.
L'homme
DeLillo est né en 1936 à New York de parents immigrés italiens. La religion aura une grande place dans son enfance et le marquera. Adolescent, il connaît la violence du Bronx des années 50-60. Il étudie les arts de la communication à l'université et travaille dans la publicité à défaut de trouver une place dans le milieu de l'édition. Puis il quitte son emploi en 1964 alors qu'il a déjà publié quelques nouvelles. Il se lance dans l'écriture, non pas par vocation dira-t-il mais plutôt pour arrêter de travailler. C'est ainsi que débute sa carrière de romancier.
L'écrivain et le style
En 1971, il publie son premier roman : Americana. DeLillo exploite ici sa propre expérience pour matière, comme il ne le fera plus par la suite. Toutefois, il ré-exploitera, notamment dans les deux romans qui suivent End Zone puis Great Jones Street, édités respectivement en 1972 et 1973, les thèmes liés à un questionnement existentiel. Car il est un fait que les romans de DeLillo évoluent sans cesse. Il dissèque les faits, les situations pour mieux les appréhender et les faire passer à ses lecteurs. Son style se veut tantôt rapide, tantôt chaotique, parfois poétique. Ses trames narratives sont fouillées dans un souci obsessionnel de trouver la vérité, usant de réflexions philosophiques ou scientifiques.
Les thèmatiques
Observateur, critique, DeLillo analyse la réalité, les faits de société. Il cherche à trouver le sens au tréfonds de l'insondable, traque les signes, l'impact des images, la société de consommation. Pour finir par en déduire, comme J.G. Ballard, que le réel est pipé et que la vérité se situe dans la fiction.
Par ailleurs, certaines thématiques reviennent systématiquement dans ses textes tels que le cinéma, la violence, le jeu, le langage ou encore les nombres. Parfois taxé de superficielle, son œuvre n'en reste pas moins marquante et intrigante.
Bibliographie sélective :
- L'étoile de Ratner, 1976
- Joueurs, 1977
- Chiens galeux, 1978
- Bruits de fond, 1985
- Libra, 1988
- Body Art, 2001
- Cosmopolis, 2003
- L'homme qui tombe, 2007
- Point Oméga, 2010