Comment fonctionne un logiciel de cartographie ?
Au cours du XXe siècle, la cartographie a connu de grandes évolutions. Les images satellites et les nombreuses avancées technologiques, notamment l'utilisation de nouveaux logiciels ont mené à une discipline connexe : la géomatique. Mais, comment fonctionne ces nouveaux logiciels de cartographie ?
Le système d'information géographique (SIG)
Les logiciels de cartographie, tels que MapInfo, ArcGis, Géoconcept, QGIS... sont communément appelés SIG. Un SIG (GIS en anglais) est un système d'information permettant de mettre en relation des données spatiales géoréférencées à des données alpha-numériques, dans le but de produire des cartes et des analyses spatiales.
Une superposition de couches d'informations
Un SIG fonctionne sous formes de couches (en anglais shape) que l'on superpose les unes sur les autres afin, de représenter une réalité de terrain.
Par exemple :
- Une couche pour les communes.
- Une couche pour les routes.
- Une couche pour les lacs...
Il existe deux formats de couches :
Le format raster
Les images sont composées de millions de petits carrés : les pixels. Ce sont les images satellites, les scans de cartes... Un SIG permet d'afficher ces données, mais limite les analyses cartographiques.
Le format vectoriel
Les images sont écrites par un ensemble de coordonnées mathématiques. Ce format permet les analyses géographiques.
Chacune de ces couches dispose d'un système de coordonnés (lambert II, wms 84... ). L'affichage de plusieurs couches n'est possible que si le système de coordonnées est le même.
Des couches d'informations reliées à des données
Un SIG est composé de plusieurs couches, et une couche vectorielle de plusieurs entités géographiques (point, ligne ou polygone). Par exemple : la couche des communes françaises disposera de plus de 36000 polygones. Chacune de ces entités géographiques est reliée à ce qu'on appelle des données attributaires. Ces données peuvent être soit du texte (le nom de la commune), soit des données numériques (le nombre d'habitants). Chaque entité peut disposer d'autant d'attributs que nécessaire, formant ainsi la table attributaire.
Réaliser des cartes et des analyses spatiales
La superposition des couches et des données alphanumériques permet ainsi de réaliser des cartes et des analyses spatiales plus ou moins complexes grâce à des requêtes ou du traitement géographique.
- Exemple de requête attributaire : quelles sont les communes de plus de 50000 habitants ?
- Exemple de requête spatiale : quelles sont les communes situées à moins de 10km d'un fleuve ?
- Exemple de traitement géographique: création d'une zone tampon de 500m autour d'une route, représentation par aplat de couleurs des différentes occupations du sol, fusion de polygone.
Ces logiciels ont de nombreux domaines d'application :
- La prospective et l'aménagement du territoire.
- La planification des transports urbains.
- La gestion des risques naturels.
- Le suivi des écosystèmes.
- Le géomarketing.
Leur maîtrise demande cependant une bonne formation pratique et théorique, afin de réaliser des cartes utiles et pertinentes.