Comment fonctionne un gilet pare-balles ?
Dans les séries policières qui vous passionnent, et dès lors que vous vous plongez dans l'univers de la balistique, vous notez que la police, que ce soit dans les téléfilms ou dans la réalité parfois d'ailleurs, doit impérativement passer, par l'achat gilets pare-balles. Mais ne vous êtes-vous jamais demandé, comment fonctionne un gilet pare-balles ? Notre article vous révèlera les matériaux qui le composent et son efficacité, ainsi que son avenir.
Le fonctionnement et les matériaux d'aujourd'hui
Équipement destiné essentiellement à protéger le dos, l'abdomen et le thorax, en absorbant l'impact d'un tir d'arme à feu, le gilet est fabriqué principalement avec du Kevlar. Efficaces, contre les fusils, armes de poing et contre les grenades, des plaques de métal (en acier ou en titane), fournissent néanmoins, une protection plus développée.
Aujourd'hui, les gilets pare-balles ne dévient pas les balles. Ils arrêtent par contre les projectiles, en absorbant leur énergie cinétique, ceci, en la redistribuant sur le corps, et en déformant un peu la munition.
Le gilet pare-balles, dans le futur
Les progrès de l'armée sur la soie d'araignée, nommée « Biosteel », ont entre autres, montré que ce matériau, en plus de ses très bonnes performances, de sa légèreté et de sa flexibilité, est beaucoup moins lourd et coûteux à produire, que le Kevlar. Il est donc, voué à un grand avenir. Même, si l'exactitude de ses capacités antibalistiques est encore inconnue, et même, si cette nouvelle fibre ne permet pas de se départir totalement des plaques de céramique ou de métal, elle permet dans tous les cas, de diminuer l'épaisseur et donc, le poids des gilets.
Notons que des nanotechnologies ont vu le jour, dans les dernières années. Ainsi, des nanoparticules insérées dans le gilet pourraient bloquer une balle, en se durcissant. Une autre technologie, un nanocomposite rigide basé sur du Disulfure de Tungstène, est capable de résister à 250 tonnes par centimètre carré, tout en restant en bon état. On peut alors, penser que le futur gilet traditionnel alliera ou le Biosteel (qui va remplacer le Kevlar) et un matériel nanotechnologique (qui remplacera les plaques de céramique).
Dans un futur encore un peu plus lointain, notons que les nanotubes de carbone, offrant des résistances près de 100 fois supérieures à l'acier, avec un poids six fois inférieur, pourraient venir, en remplacement des plaques de céramique. Malgré ces avantages non négligeables, leur production coûte encore bien trop cher, pour pouvoir l'envisager dans un futur proche.