Comment faire son deuil suite à la perte d'un proche ?
Le deuil n'est pas quelque chose de facile à surmonter. Il nécessite du temps et un véritable travail sur soi. Apprendre à accepter sans pour autant oublier, c'est bien là toute la difficulté. Et pourtant, c'est essentiel pour réussir à accepter la mort d'un proche.%%% Le travail de deuil étant aussi avant tout une occasion et une manière de rendre hommage à cette personne à qui vous teniez temps.
Le travail du deuil : savoir laisser faire le temps
Un deuil nous parait d'abord insurmontable. Or, c'est précisément le temps qui nous amènera à ressentir divers sentiments liés à cette perte.
Suite à une mort, on refuse d'abord d'y croire, refusant de voir la réalité en face. C'est une réaction normale qui s'observe comme un déni de la mort. On reste choqué certes, mais sans parvenir à réaliser ce qui nous arrive.
Puis, on prend peu à peu conscience que le quotidien n'est plus le même et que les faits sont là : cette personne ne reviendra pas. Très affecté, l'endeuillé devient alors impuissant face à sa douleur. Cette prise de conscience est une prémisse symbolisant le début du travail de deuil. Il s'effectuera à mesure qu'il avancera au travers de la dépression.
Ce sont alors une multitude de sentiments qui nous submergent. La tristesse, le chagrin se mêlent alors à une rage, une révolte intérieure face à ce qu'on juge comme injuste. Ce sont ces étapes qui permettront à l'endeuillé de progressivement vivre avec cette mort, si ce n'est pour finalement l'accepter.
Vivre avec ce deuil : vivre avec ce passé sans le renier
Apprendre à vivre c'est apprendre à mourir Tout deuil n'implique pas l'oubli, bien au contraire. C'est en acceptant cette fin propre à tout homme et relativisant ce qui nous parait accablant et insurmontable que nous parviendrons à avancer au cours de notre vie. Bien vivre ce manque, faire son deuil, c'est avant tout accepter et vivre cette souffrance qui nous accable. Ne pas la renier, mais la ressentir, sans la fuir, pour avancer avec elle et doucement s'en émanciper. Partager en vue d'accepter Il est inutile de se muer dans un silence et d'ainsi garder pour soi tant de douleur éprouvée. C'est pourquoi il est conseillé de s'entourer, d'autant plus si vous ressentez le besoin de parler. Évoquer le passé, les bons moments peut être une manière de se décharger de toute cette peine qui pèse lourd sur vos épaules. A vivre comme une thérapie, ces moments de confidences et d'échanges vous aideront à mieux vivre cette mort que déjà vous apprenez à affronter. Car oui, une fois acceptée, même si la douleur ne sera jamais complètement dissoute, elle s'atténuera à mesure que vous avancerez et gagnerez paradoxalement en recul face à la question de la mort.