Assia Djebar : biographie
Le 30 juin 1936, Cherchell, une ville de la côte algérienne méditerranéenne, a vu naître Assia Djebar (de son nom de jeune fille Fatima Zohra Imalayène) qui deviendra une grande écrivaine algérienne d'expression française. Nouvelles, romans, poésies, essais et pièces de théâtre ont permis à cette femme de devenir célèbre.
Ses premiers pas
Bourgeoise de par sa naissance, Assia Djebbar vit le jour au sein d'une famille traditionnelle algérienne. Elle est la fille de Tahar Imalayène et Bahia Sahraoui. Son père était originaire de Gouraya. Il reçut une solide formation à l'École Normale des Instituteurs de Bouzaréah. Sa mère, de la famille berbère des Berkani, appartient à la tribu des Ait Mennasser.
Enfant, Assia vécut à Mouzaya ville, dans la Mitidja où elle fit sa scolarité à l'école française. Par la suite, elle apprit le Coran dans une école Coranique privée. Le collège de Blida (une ville algérienne) vit grandir cet enfant en section classique jusqu'à l'obtention du Baccalauréat en 1953.
Elle poursuivit ses études à Alger, puis elle rejoint Paris en 1954 où elle fut inscrite au lycée Fénelon. Elle étudie l'histoire à l'École Normale Supérieur de Sèvres. À cause de la grève des étudiants algériens durant la guerre d'Algérie, Assia Djebbar ne passe pas ses examens en 1956.
Sa carrière
- "La Soif", son premier roman, sortit en 1957. Assia Djebbar étudie l'histoire contemporaine et moderne du Maghreb et devient professeur dans cette matière.
- En 1962, en rentre en Algérie et enseigne l'histoire à la faculté d'Alger et ce jusqu'en 1965.
- DE 1966 à 1975, elle fait des aller-retour en Algérie, mais reste plus souvent en France. Elle écrit avec son mari la pièce de théâtre "Rouge l'aube"
- De 1995 à 2001, elle devient Directrice du Centre d'Études Françaises et Francophones de Louisiane, puis elle devient membre de l'Académie Royale de langue et de littérature française de Belgique.
- À partir de 2001, elle enseigne au département d'études françaises à New York.
- En 2005, elle trouve place au Fauteuil 5 de l'Académie française.
Elle écrit plusieurs œuvres dont "Les impatients", "Les enfants du Nouveau Monde" ainsi que "Les alouettes naïves".
Son action
Élue à l'Académie française en l'an 2005, Assia Djebbar s'imposa par une œuvre ayant pour thème l'histoire, les violences et les langues en Algérie. Celle qui dénonça de par ses écrits la souffrance algérienne est non seulement une auteure parmi les plus célèbres, mais aussi les plus influents du Maghreb. C'est elle qui écrivit "J'écris, comme tant d'autres femmes écrivaines algériennes avec un sentiment d'urgence, contre la régression et misogynie".