Antonin Artaud : biographie
Antonin Artaud, de son vrai nom Antoine Marie Joseph Artaud, fut un poète, dessinateur, romancier, essayiste, acteur et théoricien du théâtre. Né à Marseille en 1896, il est mort à Ivry-sur-Seine en 1948.
Premiers pas
Né dans une famille aisée, l'enfance choyée d'Antonin Artaud n'est affectée que par l'apparition de troubles nerveux accompagnés d'insoutenables douleurs physiques qui nécessitent un traitement à vie.
Passionné par Baudelaire, le grec, l'histoire et la théologie, il se met à écrire dès son arrivée à Paris en 1920. Il est l'auteur du premier numéro de la revue Bilboquet, puis, en 1924, l'écrivain est nommé Directeur de la centrale du bureau des recherches surréalistes par André Breton lui même. A cette époque plusieurs essais et poèmes d'Artaud sont publiés dans La Révolution surréaliste.
Les maux de tête dont il souffre depuis son enfance affectent son travail et sa vie quotidienne, au point qu'Antonin Artaud doit être interné en asile pendant près de 9 ans.
Carrière
Antonin Artaud a développé une vision du théâtre très personnelle. Acteur engagé et scénariste de génie, il se lie vite avec quelques grands noms du milieu : Lugné-Poë, Max Jacob, Roger Vitrac... Artaud est reconnu pour sa vision neuve de l'art dramatique, pour sa quête d'un théâtre drôle, voire grotesque. Il rédige deux manifestes du Théâtre de la cruauté, puis Le Théâtre et son double. Mais ses pièces jouées sur scène n'ont que peu de succès auprès du grand public.
Déçu par le théâtre, le poète se tourne alors vers le cinéma. Il joue dans quelques courts métrages, et rédige des scénarios très psychologiques, poétiques, philosophiques. Malgré une vingtaine de films en tant qu'acteur Artaud ne sera jamais reconnu pour son jeu cinématographique.
Actions
Antonin Artaud laisse derrière lui une oeuvre importante et protéiforme : littéraire, cinématographique, théâtrale. Il a fondé le théâtre Alfred Jarry en 1923.
Poète maudit, mais dont l'écriture est limpide et si juste, Antonin Artaud fut, vers la fin de sa vie, considéré comme dangereux pour lui même et pour les autres, et s'enferma dans sa solitude. Malgré tout, Gallimard a publié la totalité des oeuvres du poète après sa mort.