Analyse et critique du film "Pink Floyd - The Wall"
Adaptation filmique de l’album-concept du groupe de rock anglais Pink Floyd, "The Wall" est une comédie musicale semi-animée, qui sort en salles en 1982. Œuvre visionnaire et ambitieuse, le film mélange prises de vues réelles et animation pour narrer la dépression nerveuse d’une rock star, interprétée par Bob Geldof. Succès critique et commercial, le métrage reste un film culte des années 80.
Le résumé
Pink (Bob Geldof) est une rock star en pleine dépression, résultat de toute une vie de frustrations. Après avoir perdu son père au combat pendant la Seconde Guerre mondiale, Pink est humilié par ses pairs à l’école, pour son tempérament artistique. Puis sa mère, omniprésente, l’étouffe, jusqu’au mariage de Pink, un mariage qui se termine mal, lorsque son épouse le trompe.
Pink se tourne alors vers l’argent et la violence pour combler ce manque affectif, et petit à petit, il perd l’esprit. Après une overdose, il se prend pour un dictateur néo-nazi en plein discours (en réalité, son concert), leader d’une armée de disciples (ses spectateurs). Bientôt il les voit en train de saccager Londres, violant les femmes, et attaquant les minorités raciales.
Une dépression
À bout, Pink se réfugie dans les toilettes de la salle de concert, et là, il hallucine son procès, un procès en images d’animation. Là, tous ses proches, grotesquement caricaturés, témoignent contre lui, et Pink finit par être condamné. Sa condamnation : le mur de son isolement doit être détruit.
La genèse
Dès la conception de l’album "The Wall", Pink Floyd prévoit de tirer un long-métrage de son disque. Néanmoins, la genèse du projet est difficile : initialement conçu comme un film mettant en vedette Roger Waters, et alternant images de concert et séquences animées, "The Wall" est radicalement altéré lorsque Bob Geldof récupère le rôle principal du métrage. Le réalisateur Alan Parker, inspiré, accepte alors de produire le film, sur un scénario de Roger Waters. Les séquences de concert sont alors supprimées, et le tournage commence en 1981, un tournage finalement supervisé par Parker, derrière sa caméra.
La réception critique et publique
Projet ambitieux et atypique, le film est projeté au Festival de Cannes, en 1982, puis sort en salles en août de la même année. Propulsé par les critiques enthousiastes, qui parlent de métrage visionnaire et unique, et par les rumeurs de tensions croissantes au sein de Pink Floyd, le métrage est un succès du grand écran, rapportant environ 22 millions de dollars en Amérique, pour un budget de 12 millions.
De plus, l’imagerie du métrage est tellement puissante et marquante que le film "The Wall" devient instantanément un classique du cinéma musical, alors même que l'album de Pink Floyd s'inscrit au panthéon du rock.