Analyse et critique de la série Code Quantum
Série de science-fiction diffusée pendant cinq saisons, de 1989 à 1993, sur NBC, Code Quantum narrait les aventures temporelles du savant Sam Beckett, transporté malgré lui d’époque en époque au cœur de l’Histoire. Sa mission : tenter de la changer pour le mieux en y prenant brièvement la place de quidams ou de figures historiques le temps de chaque épisode.
Résumé
Lorsque le spectateur rencontre Sam Beckett (Scott Bakula) pour la première fois, le savant est dans une situation critique : son projet scientifique de voyage temporel est au bord de la faillite, et il prend la décision critique de le tester lui-même, précipitamment. Il se retrouve ainsi projeté dans le passé, amnésique, occupant un corps inconnu. Rapidement, son meilleur ami et collègue, Al (Dean Stockwell), lui apparaît alors sous forme holographique et, ensemble, ils comprennent que, pour pouvoir espérer retrouver son propre corps et son époque, Sam va devoir aider ses corps d’accueil successifs à résoudre leurs problèmes au cœur de l’Histoire.
Analyse
Série créée par Donald Bellisario, papa mythique de shows comme JAG, Supercopter, Magnum, ou encore NCIS, Code Quantum s’impose rapidement comme un mélange réussi de science-fiction, de comédie, de drame, et commentaire social, porté sans difficulté par le générique mythique de Mike Post (collaborateur habituel de Bellisario) et par l’alchimie indubitable des deux acteurs principaux. Avec ses reconstitutions historiquement fidèles, son sens du rythme et ses cliffhangers mémorables, la série attire un public jeune et rentable. Malheureusement, les chiffres d’audiences totaux ne sont pas si favorables, et Code Quantum échappe de justesse à l’annulation après sa première saison, sur NBC. Déplacé du vendredi soir au mercredi, il y trouve sa niche, et devient rapidement une série culte du début des années 90. Prenant au fil de son évolution une tournure spirituelle, pour ne pas dire religieuse, le programme ne vire jamais au prosélytisme, et récolte de nombreuses récompenses critiques. Pour sa conclusion, la série se permet néanmoins un épisode final mystique et ouvert, qui à l’époque suscite bien des indignations et des protestations parmi les fans : croisant le chemin d’un barman mystérieux (Dieu ?), au milieu de nulle part, Sam comprend que sa destinée n’est pas de rentrer un jour chez lui, mais bien de se dévouer corps et âme à ses voyages, pour devenir une sorte d’ange gardien temporel…