2011, la victoire du sport sur le dopage ?
Les cas de dopages sont de plus en plus isolés dans un sport en pleine tourmente depuis plusieurs années. Que peut-on retirer de cette année 2011 ?
!!1998 a marqué l'histoire du sport français et du dopage Au delà de la première coupe du monde remportée par la bande à "zizou", chacun se rappelle des larmes du cyliste chouchou des supporters français, Richard Virenque et de l'affaire Festina. Le dopage au coeur du Tour de France et au coeur des médias, met en lumière les dérives d'un sport éprouvant et spectaculaire. Festina, exclue, cinq équipes décideront de quitter le tour dont Once, Banesto (équipe du quintuple vainqueur du tour Miguel Indurain entre 1991 et 1995) et Kelme, des équipes constituées de prétendants à la victoire du Tour. Beaucoup de soupçons ont plané sur ce peloton. On se souvient de Bjarne Riis, champion danois, en porte parole d'une grève des coureurs qui se sentaient injustement traités et montrés du doigt. Bjarne Riis, avouera quelques années plus tard s'être dopé sur ce tour de France à l'EPO. Il est dorénavant directeur sportif chez Saxo Bank, l'équipe d'Alberto Contador. !!L'ère Armstrong Les années suivirent avec leur lot d'affaires et de confirmations. L'ère Armstrong fut une période noire pour le cyclisme. L'affaire Puerto sonna le glas pour cette discipline qui n'avait pas besoin d'une telle publicité. Chaque champion en ressortit sali. Marco Pantani est l'un des symboles les plus scandaleux et tragique de cette période où l'argent déteignait sur les valeurs nobles du cyclisme. On pourrait multiplier les noms, les tricheries, les magouilles tant les coureurs propres devint rares à nos yeux. !!L'espoir d'un nouveau départ Suite aux récentes évictions, nous, spectateurs fidèles restions prudents et craintifs. Puis 2011 arriva avec une belle surprise. Cadel Evans, l'homme qui incarne le mieux le cyclisme propre, arrache son premier tour de France après des années de galères et de poisse. On se rassure devant cette victoire, devant l'humanité de tous les coureurs, leurs failles et la sueur retrouvée, la souffrance dans chaque coup de pédale où la performance n'est plus le maître mot. L'émotion. L'émotion de chaque spectateur devant un cyclisme plus propre. Et l'émotion de son champion qui laisse penser que, peut être, demain sera meilleur. A l'exemple des français et paticulièrement d'un Voekler entier, combatif et émouvant, nous voulons encore croire et rêver malgré la peur lucide que le dopage ait encore pris de l'avance.