Ne pensez pas que l’hiver et tout ce que nous pouvons y rattacher, les nuits couteaux, l’immobilité des misères, la cruauté d’une époque, soleil et solitude irradiants, ne soit la destinée de notre espèce. comme le jardin, alors que gel ou brûlure figent dans des peurs bien réelles, le mouvement, tumultueuses sont graines, mots au fon

Vivre, ce quelque part sur le grain bleu perdu parmi des milliards de constellations, est une coloration du souffle, un instant de la lumière, entre terre et ciel, un livre ouvert chaque jour, à marée haute, à marée basse, quelque soit de défilement de l'histoire humaine… vivre ? une santé. une émotion de la présence dans l’espace et l

J’ai pris un matin, je l’ai mis près d’une mer. ils étaient incrustés dans ma mémoire annexe. j’ai regardé demain, à l’horizon, à l'opposé des hiers . ce que nous perdons en cette nuit grandissante, nous le rattraperons dans une aurore convexe, où la terre reverra tout le stellaire. quelques animaux, quelques arbres nous parleron

Les poèmes viennent tous d’un même lieu, une déchirure dans le ciel, la poitrine, le creux des mains dans le retour du tragique humain dans des mots nus, venant par-delà les crêtes apparait ce que le monde ne put nommer, ce que le monde ne voulut nommer exposés, mus par une entière folie il nous faut oser l’indicible il nous faut fondre

Si j’écris ces mots et que par je ne sais quel mystère s’y reflète une lueur de poésie, ce n’est ni pour édition, gloire, reconnaissance, like ou émoticons sur des réseaux sociaux. non, c’est pour que tu restes en vie. que tu restes en vie dans cette vie fleuve qui lentement passe sous les grands arbres qu’on abat, qui lentement s

Il y a un homme parmi les hommes de ce monde à qui je dois le courage car je n’en connaissais la flammèche que pour moi-même. il y a un homme parmi les hommes, de ce monde ci, à qui je dois la patience parce que j’adorais, de l’instant, l’arc et la flèche. il y a un homme parmi les hommes de ce monde changeant à qui je dois la constan

La poésie, toutes les poésies aussi anonymes soient-elles, sont des triomphes contre la nuit. la poésie est une lutte quotidienne qui repousse les murs, le malheur, la mort. plus que tout, plus que des mots alignés disséqués par des scalpels magistraux ou des intelligences artificielles captatrices, elle est vie désirant la vie, donnant vie,

Ecrire, c’est aller le plus loin possible, étoiler en mots un instant, une lumière soudaine, incomparable, inattendue. et c’est, assurément dans cette inconnue, aimer, au plus haut des secondes. et aimer, c’est faire humanité. ecrire, c’est, dans la solitude, voir au bout de la piste d’une nuit longue, celle des hommes économiques qu

Chaleur. au-delà du faire bien du mal faire, il y a un espace. a quiet space, et toute la poésie vient de là. je t’y attends. hdn décembre 20 rumi | "even though in anger you depart a hundred thousand yearsfrom me, in the end you will come to me, for i am your goal."

Tellurique et aérienne, archéologique et annonciatrice, faite de feu, de rocailles, d’eau et d’air, chemin, passage, pierres faisant joindre deux rives, corridor ou passerelle, la poésie s’inscrit dans l’histoire, le mouvement de la terre, bleue verte de pluies et de soleil, et dans l’étirement de l’univers, temps et matière stella